Bichonner sa machine à traire
De bons réglages et un entretien régulier de la machine à traire sont essentiels pour préserver la santé des animaux et garantir la qualité du lait. Panorama des machines à traire et des moyens de les conserver longtemps.
La traite est une activité centrale dans un élevage laitier. Elle représente près de la moitié du travail d’astreinte de l’éleveur dans les élevages livreurs. Elle influe sur la qualité et la quantité du produit lait et donc le revenu. Enfin, elle joue un rôle sur le bien-être de l’animal, sa santé et sa longévité. C’est la combinaison de ces trois éléments, animal-matériel-éleveur, entre lesquels existent de nombreuses interactions, qui va définir la traite et conditionner ses résultats.
Côté animal, chaque espèce a ses particularités et une chèvre, avec 70 % de lait citernal, prêt à récolter, va se traire différemment d’une brebis et d’une vache. Même si l’animal donne facilement son lait et que les performances se sont améliorées, il faut tout de même veiller à avoir une cadence de traite qui respecte sa physiologie et soigner la fin de traite. De plus, chaque animal part avec un capital de départ lié à sa génétique, qui va lui conférer une aptitude à la traite et un niveau de résistance aux infections qui lui sont propres.
Automatisation, augmentation des cadences… les pratiques des éleveurs ont évolué, et le matériel de traite aussi, ce qui influe sur le déroulement de la traite. Un bon réglage de la machine est déterminant pour garantir de bonnes conditions de traite et préserver la santé des animaux.
L’analyse des contrôles machines à traire montre l’existence de dérèglements et de dérives. Un tiers des installations présentent au moins un défaut de faisceau trayeur. Elles présentent aussi fréquemment des tuyaux et canalisations mal dimensionnés, ce qui peut gêner le bon écoulement du lait ou le nettoyage. Or, beaucoup de défauts peuvent facilement se corriger à peu de frais, seul ou avec un technicien, à condition de ne pas attendre qu’il soit trop tard.
Avec l’augmentation des résultats de comptages cellulaires depuis dix ans, des travaux sont en cours sur l’influence des aptitudes de l’animal et des conditions de traite sur la santé de la mamelle. L’apparition de nouveaux outils permettant d’enregistrer les cinétiques, et les entrées d’air apportent des informations essentielles pour caractériser la traite et identifier les dysfonctionnements. En cas de problèmes, ces données peuvent être complémentaires d’un appui technique traite et d’une discussion avec le vétérinaire.
Retrouver dans La chèvre n°326 de janvier-février 2015 un dossier complet pour bien entretenir sa machine à traire caprine.