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Caprins
Alain Guillet tire un bilan positif du séchage du foin en bottes rondes

Le séchage du foin en grange connaît un renouveau d´intérêt dans toutes les régions. Alain Guillet, éleveur de chèvres dans les Deux-Sèvres a choisi la solution du séchage en bottes rondes. Témoignage.


Exploitant 100 ha, dont 40 ha en luzerne et ray-grass et 60 ha en céréales, Alain et Véronique Guillet sont installés à Riblaire, en bordure de la plaine de Thouars, au nord des Deux-Sèvres.
Le troupeau de 400 chèvres Saanen produit en moyenne 800 kg de lait, lequel est livré à la laiterie Lactalis située sur la même commune. Le système d´alimentation sèche pratiqué est simple : foin de luzerne pendant 10 mois et 2 mois de foin de ray-grass en fin de lactation et début de tarissement. Les balles rondes de foin sont placées sur des chariots tirés à la main dans le couloir central bétonné et surélevé. Le foin, repris à la fourche, est distribué deux fois par jour à raison de 1,5 kg par tête et
par jour. Les foins étant
un peu faibles en cellulose, de la paille de céréales est distribuée en même temps afin de favoriser la rumination.
C´est environ 1,8 kg de concentré par tête et par jour qui sont distribués en 4 fois dans la journée, grâce à un système de distribution à chaîne utilisé pour les porcs. Ce concentré est constitué de 600 g de maïs grain entier, 600 g de correcteur azoté à 23 % de protéine et 600 g de Gemfree fibrenergy.

"Avant on donnait de l´ensilage de ray-grass avec un peu de foin de luzerne, explique Alain, mais en 97 la décision a été prise de passer à un régime sec, ce qui imposait de remplacer l´ensilage par un foin de bonne qualité. Avec l´ensilage nous avons eu des problèmes d´acidose et une baisse de production à 650 litres pendant deux ans. De plus, avec ma femme Vero, l´ensilage ne nous plaisait pas pour le troupeau de chèvres, le foin nous semblait préférable et il était plus facile à distribuer.
Avec des parcelles éloignées et dispersées, il était difficile de ramasser du foin en vrac à l´autochargeuse, d´où le choix des balles rondes plus faciles à transporter. Il nous fallait donc une installation de séchage pour balles rondes afin d´avoir du foin de bonne qualité.
La décision a été de construire moi-même le hangar métallique de 15 x 18 m pour le séchoir. Nous avons coulé le béton pour le sous-sol, posé les plaques et installé le séchoir Agrimec.
L´installation fonctionne maintenant depuis trois ans et le foin obtenu est de bonne qualité. On peut faire des fourrages précoces en avril et tardifs en octobre-novembre, ce qui est vraiment appréciable.

Par contre, l´inconvénient principal ce n´est pas tant l´investissement, car 350 000 F c´est le coût finalement d´un tracteur, mais le coût de fonctionnement avec un gazole à plus de 2 F le litre. C´est pourquoi, en 2000, le hangar a été isolé avec de la mousse de polyuréthane projetée sur toutes les surfaces, murs et toit.
L´autre problème, c´est celui de la pointe de travail au moment du séchage car, chaque jour, on rentre entre 3 à 4 ha de luzerne à 60 % de MS. Il faut compter 12 heures de séchage pour la ramener à 85 % de MS. Cela représente un cycle de séchage par jour et donc une bonne organisation de chantier en parallèle. C´est une contrainte mais l´amélioration de la qualité des foins est spectaculaire, surtout pour les premières coupes.
Globalement l´expérience de trois campagnes montre que le système est très positif pour la qualité de l´alimentation du troupeau et donc de la production laitière.
Dans l´avenir, je vais faire 30 ha de luzerne et 20 ha de fétuque en foin, de façon à réduire les concentrés achetés. Cela permettra de rééquilibrer la ration, tout en limitant la charge de travail et en valorisant les céréales produites sur l´exploitation".

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