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Cellules dans le lait : trois raisons non infectieuses de passer au-dessus des seuils

Une vache peut voir son comptage cellulaire monter brutalement sans pour autant être infectée.

Évolution des comptages estivaux de tank d'un troupeau qui vêle en août-septembre et avec 80 % de vaches à moins de 300 000 cellules au mois de mai. © J.-M. Nicol
Évolution des comptages estivaux de tank d'un troupeau qui vêle en août-septembre et avec 80 % de vaches à moins de 300 000 cellules au mois de mai.
© J.-M. Nicol

Le comptage cellulaire d’une vache dont les quartiers demeurent sains est au plus bas en début de lactation pour s’élever un peu en fin de lactation. Cependant, le comptage cellulaire des quatre quartiers pris ensemble ou celui de l'un des quartiers pris isolément demeure toujours inférieur à 150 000 cellules somatiques pour une primipare et 200 000 pour une multipare. Cette définition de la vache saine souffre-t-elle des exceptions ? Forcément !

Lorsqu’une vache, supposée vide et donc gardée en production s’apprête à vêler, les cellules immunitaires migrent dans ce lait pré-colostral et le comptage de chacun des quartiers s’élève bien au-delà des 200 000 cellules. Et lorsqu’un quartier est victime d’un choc, le comptage du quartier s’élève brutalement sous l’influence de l’inflammation sans modification apparente du lait et ne s’estompe qu’après sa disparition, exactement comme pour une infection subclinique qui guérit.

L’élévation, plus modeste, concerne aussi un troupeau qui doit beaucoup marcher ou contraint à courir pour rejoindre la traite, avec des mamelles pleines heurtées par les pattes. Les conséquences sont les mêmes pour les vaches qu’on omet de traire et dont la mamelle reste très tendue : l’élévation du comptage débute dès la deuxième traite pour finir à la cinquième.

Une dernière cause non infectieuse d’élévation du comptage est le stress thermique, mais comme pour les deux précédents facteurs de risque, cette hausse est nettement plus marquée chez des vaches également victimes d’une infection mammaire subclinique. Or, un troupeau normal en héberge évidemment quelques-unes sans forcément l’exposer à des pénalités. Mais lorsque les vêlages sont groupés en fin d’été, que les vaches terminent leur lactation au moment des grandes chaleurs et qu’elles sont poussées à la traite par le quad, le tank qui jusque-là affiche 200 000 cellules peut allègrement dépasser les 350 000 sans avoir plus de mamelles infectées. La parade : tarir prématurément quelques vaches repérées à cellules.

Un tank au-dessus des 350 000 sans avoir plus de mamelles infectées

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