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Vincent Troel plébiscite le plein air pour ses poulettes bio

Éleveur-test de la coopérative du Gouessant depuis l’an dernier, Vincent Troel a redécouvert un métier technique en ajoutant un parcours boisé pour ses poulettes.

Vincent Troel a redécouvert son métier d'éleveur de poulettes. « Se mettre en conformité avec les nouvelles règles bio ne doit pas effrayer. » © P. Le Douarin
Vincent Troel a redécouvert son métier d'éleveur de poulettes. « Se mettre en conformité avec les nouvelles règles bio ne doit pas effrayer. »
© P. Le Douarin

« Quand le service technique du Gouessant m’a proposé de transformer mon bâtiment statique sans parcours (un 1 500 m2 construit en 2017) pour tester le nouveau cahier des charges bio, je n’ai pas mis dix minutes pour accepter, explique Vincent Troel éleveur à Canihuel (22). Je me suis toujours dit qu’il était dommage de ne pas laisser des poulettes bio aller à l’extérieur. Ce n’était pas cohérent. »

Environ 70 000 euros d’investissements

L’éleveur a fait installer des trappes automatisées sur tout le long pan, pour un peu plus de 50 000 euros sur 90 mètres (au lieu des 60 m suffisants dans son cas), les gouttières, les perchoirs supplémentaires et les trois séparations (quatre parcs de 6 000 poules au maximum). En parti boisé, le terrain a été clôturé pour 13 000 euros sur 900 m avec deux portails et électrifié avec soin (deux lignes au sol, une en haut du grillage). « Le comportement des poulettes est vraiment différent avec le parcours. Elles sont beaucoup plus sociables, moins peureuses et recherchent le contact. Sans doute parce qu’elles ont plus d’interactions et qu’on leur a donné les moyens de s’exprimer. » Vincent observe aussi des différences selon la génétique, certaines souches étant plus casanières.

Être plus présent et attentif

Il a achevé sans encombre son troisième lot-test à la mi-juin. Préparer la maturité sexuelle est un point clé. Mis en place en avril 2019, le premier lot a accédé à l’extérieur de 12 à 18 semaines en jours croissants, ce qui a perturbé la maturation sexuelle. Une fois transféré, il a pondu avec trois semaines de retard et sans atteindre le pic de ponte. Maintenant, l’âge et l’heure de sortie des poulettes changent avec la saison. Pour un lot terminé en automne-hiver, la sortie est plutôt déclenchée en fin d’élevage, et plus tôt avec un lot achevé au printemps-été. Vincent a aussi instauré un deuxième repas une heure avant l’extinction pour inciter tous les oiseaux à rentrer seuls avant de fermer les trappes. L’éleveur est totalement convaincu par cette nouvelle façon d’élever les poulettes. « Franchement, je n’y vois pas d’inconvénient. » Il lui reste encore à séparer administrativement l’atelier des 60 vaches en viande label rouge et les poulettes bio, avec deux entités juridiques et convertir une partie de ses 140 ha. « Se mettre en conformité avec ces nouvelles règles ne doit pas effrayer. »

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