Aller au contenu principal

Banane : « Avant le Tour de France, impossible de passer une mise en avant en été »

La Banane de Guadeloupe et de Martinique fête ses 7 ans sur le Tour de France. Un partenariat coûteux mais rentable, si l’on en croit Pierre Monteux, le directeur général.

Depuis 7 ans, les producteurs de Guadeloupe et de Martinique donne la banane au Tour de France. D’abord présente en 2018 en tant que parrain du classement par équipe, la banane de Guadeloupe et de Martinique est depuis 2019 fournisseur officiel du Tour de France. Elle a l’exclusivité sur le Tour de France et y est donc la seule banane de l’évènement sportif -et également le seul fruit. Elle est présente sur tous les espaces de restauration, nature ou cuisinée pour les invités et les officiels, mais aussi pour les coureurs sur le paddock au départ.

Car comme le rappelle Julien Goupil, directeur médias et commercial d’ASO (Amaury Sport Organisation, organisateur d'événements sportifs français gérant notamment le Tour de France), « la banane, on en mange tous, c’est un fruit convivial, c’est le fruit des sportifs ». Et de glisser que la plupart des partenaires du Tour de France « restent 20 ans » au moins.

A relire : « La Banane Française représente certes 5 % du marché français en volume mais beaucoup plus en valeur » : quel bilan après 10 ans ?

 

Un investissement massif pour les producteurs mais une visibilité énorme

Ce sont plus de 33 tonnes de bananes de Guadeloupe et de Martinique qui vont être distribuées tout au long du Tour de France. Distribution de goodies, dégustations de bananes et de smoothies, animation quizz sur le podium, voitures vertes floquées aux couleurs de la Banane de Guadeloupe et Martinique, ambiance carnaval antillais… L’UGPBAN (union des groupements de producteurs) assure aussi de nombreuses animations et a renouvelé cette année encore l’opération caritative KM97 (lire à la fin de l’article). En parallèle, partout en France, chez les primeurs et surtout dans les magasins de la grande distribution, la banane de Guadeloupe et de Martinique, aux couleurs du Tour de France, est mise en avant.

Cette présence tout au long des trois semaines du Tour de France représente un investissement massif pour les producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique. Au contrat avec ASO s’ajoutent les frais d’organisation, le temps et la mobilisation des équipes.

Mais c’est aussi une visibilité énorme -et un gain sur le capital sympathie- que s’offrent pour leur banane les producteurs de Guadeloupe et de Martinique. 

 

La présence sur le Tour de France légitimise des mises en avant estivale en grande distribution

Et cette visibilité donne toute légitimité à la banane de Guadeloupe et de Martinique de communiquer en plein été, période peu propice à la consommation de bananes : entre les cantines scolaires fermées et la place faite en rayon aux pêches, abricots et autres fruits d’été, difficile d’écouler les volumes de bananes. C’est pourtant à cette période qu’a lieu le pic de production aux Antilles, entre le 15 juin et le 15 juillet environ.

Qu’a changé le Tour de France ? « Il y a 7 ans [avant le début du partenariat avec le Tour de France], les distributeurs me disaient : « impossible de faire une mise en avant en juin-juillet-août », relate Pierre Monteux, directeur général de l’UGPBAN. Aujourd’hui nous n’avons aucun scrupule à les placer. Nous avons encore envoyé 30 camions pour telle enseigne il y a 10 jours, 35 pour une autre la semaine dernière. Avant, les volumes de notre pic de production étaient écoulés à l’export en Europe de l’Est, beaucoup moins valorisés qu’aujourd’hui, même si ces volumes font l’objet de promotions ou de mises en avant dans la grande distribution française. Oui, j’en suis persuadé, le Tour de France nous a été bénéfique. »

 

10 tonnes de bananes offertes à l’association Société de Saint-Vincent-de-Paul 

Pour la 6e année, la banane française organise sur le Tour de France l’événement KM97 (en référence à ses départements d’origine 971 et 972) pour collecter un maximum de bananes au profit d’une association de lutte contre la précarité. Le principe : mobiliser le public et les internautes sur une étape située à 97 km du départ ou de l'arrivée, sur le principe de « un clic, une banane offerte ».

Cette année, c’est au profit de l’association Société de Saint-Vincent-de-Paul qu’a été organisée l’opération KM 97. Créée il y a 190 ans, la Société de Saint-Vincent-de-Paul agit partout en France contre la pauvreté et l’isolement, à travers un réseau de plus de 17000 bénévoles.

L’opération caritative a été clôturée hier, le 8 juillet (4e étape du Tour de France Amiens-Rouen), au 97e km avant l’arrivée,  à Bézu-la-Forêt (Eure), commune de 300 habitants, après le passage des coureurs. Et ce sont 49 234 bananes (soit un peu plus de 10 tonnes) qui seront données à l’association Société de Saint-Vincent-de-Paul et distribuées en Martinique, dans l’Eure, en Seine-Maritime et en Gironde. Une belle nouvelle pour Myrlène Farnoux, responsable communication de l’association car « il est très important de donner des produits de qualité » comme la banane de Guadeloupe et de Martinique.

L’année dernière, 42 997 bananes avaient été récoltées au bénéfice des Restos du Cœurs. 

A relire : Banane : quelle est la marque de banane préférée des Français ?

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

Voyage de presse Groupama assurance multirisque climatique (assurance récolte) entre Pau et Tarbes, visite de parcelles touchées par aléas climatiques. Parcelle de maïs semences touchée par la sécheresse. Dégâts en culture lié au climat. risque de perte de rendement.
Canicule et sécheresse, quels risques pour vos cultures ? Réponse avec l'outil gratuit de cartographie de Serge Zaka

En avril, le médiatique docteur en agro climatologie avait annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit,…

Des kiwis, petits fruits rouges et des châtaignes barrées d'un drapeau français.
Francisation de fruits : un grossiste de Dordogne condamné

Nouvelle condamnation pour francisation de fruits. Le gérant de l’entreprise périgourdine Fruits rouges du Périgord,…

Myrtilles de variété Duke sur myrtillier.
Myrtilles françaises : vers une récolte record en 2025

L’Association des producteurs de myrtilles de France annonce une année « record » pour la myrtille française. Le…

<em class="placeholder">De nombreuses entreprises développent depuis quelques années une activité de production locale de micropousses.</em>
Diversification : les micropousses portent de grandes ambitions

Elles font leur place sur le marché hexagonal et séduisent à la fois les restaurateurs et consommateurs avertis. Les…

Sur les feuilles et les pétioles, Pestalotiopsis longisetula provoque de petites taches nécrotiques.
Fraise : le Pestalotiopsis est dans le plant

Pestalotiopsis est un champignon menaçant la culture de la fraise en provoquant des dégâts importants, dans toutes les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes