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Bien transmettre son domaine viticole malgré la crise

Même si de nombreux bassins ont été ou sont en crise, cela n’empêche pas des viticulteurs et vignerons sur le départ de trouver des repreneurs. Voici des exemples et des conseils pour que ce soit aussi votre cas.

Jeune plantation d'une parcelle en vitiforesterie, au domaine Jean Martell, à Javrezac, en Charente, le 13 juin 2023.
Le but est d'étudier l'écosystème sur le long terme ...
Replanter régulièrement des parcelles permet d'attirer des jeunes, car ils se projettent plus facilement sur le domaine.
© C. Nadaillac

Comment faire en sorte qu’un repreneur vienne s’installer sur votre domaine malgré la crise ? Faut-il le pomponner ou au contraire, limiter les investissements afin que le prix soit moins élevé ? La réponse des conseillers des divers points transmission-installation viticoles est sans ambiguïté : il est primordial de renouveler régulièrement son domaine jusqu’à la cession. « C’est comme pour un bien immobilier, lance Pierre Bléron, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture de l’Hérault. Il faut continuer à entretenir son vignoble, à replanter pour que l’exploitation soit viable. »

Avoir un vignoble qui produit de bons rendements

Son de cloche identique en Dordogne, où Mathieu Besoli, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture va même plus loin : « On peut avoir le plus beau chai du monde, le meilleur matériel et un réseau de commercialisation efficace, si le vignoble ne produit pas, l’exploitation ne se vendra pas. » Car il ne faut pas oublier que les hectolitres font la rentabilité. « Un vignoble qui produit permet de diminuer les coûts de revient », insiste-t-il. Dans sa région, les charges opérationnelles au vignoble sont de l’ordre de 3 500 euros par hectare. Un rendement de 20 hl/ha ou de 60 hl/ha n’entraînera clairement pas le même coût de revient à l’hectare.

Autre levier facilitant la transmission : l’accompagnement technique par le cédant, surtout dans le cas d’une cession hors cadre familial. « C’est ce qui fait toute la différence, plus encore que le financier », confirme Mathieu Besoli. Pour cette raison, certaines régions ou organismes ont mis en place des systèmes de parrainage, à l’instar de l’Occitanie, avec son Contrat emploi formation installation (Cefi), du stage test de la chambre d’agriculture du Rhône, ou encore du Transfert de savoir-faire d’Ocapiat. Cette période où le repreneur et le cédant travaillent ensemble, avec un conseiller en appui, permet un partage de la connaissance des parcelles, des salariés, des clients, etc. Autant de points clés qui seront précieux pour la réussite du repreneur.

Multiplier les lieux de publication de l’annonce

Enfin, l’anticipation est essentielle pour trouver un repreneur. « Il faut se laisser un matelas de temps », plante Marc Robin, conseiller installation-transmission viticulture à la chambre d’agriculture du Rhône. Car une installation prend au moins un an et la recherche du repreneur est elle aussi chronophage. « Il faut que l’offre soit la plus visible possible, rappelle Marc Robin. De nos jours, le bouche-à-oreille ne suffit plus car les repreneurs sont bien souvent hors de la commune ou même de la région. Il est donc indispensable de multiplier les sources. »

L’accompagnement technique par le cédant fait toute la différence

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