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Bien-Etre animal « Le consommateur reste toujours tenté par le moins cher »

Pour Ulrich Enneking, du département marketing de l’Université d’Osnabrück, c’est la grande distribution qui detient la clé du développement de l’offre de viande bien-être.

Ulrich Enneking, du département marketing de l’Université d’Osnabrück
Ulrich Enneking, du département marketing de l’Université d’Osnabrück
© Université Osnabrück

Comment le marché accueille-t-il la viande ITW ?

Ulrich Enneking - Beaucoup de reportages sensibilisent au bien-être animal. Mais il y a une différence entre ce que les médias en disent et le comportement du consommateur.

Il doit faire le lien entre les images et le produit qu’il trouve en rayon. En Allemagne, excepté quelques initiatives très locales, il n’existe pas de viande type label rouge comme en France. Il n’y a pas forcément un gros pourcentage de consommateurs prêts à acheter ces viandes à prix plus élevé.

Les chances de la viande ITW apparaissent donc limitées…

U. E. - En 2018, sur demande d’ITW, le département marketing de l’université d’Osnabrück a étudié sur neuf semaines dans dix-huit magasins de l’enseigne Edeka, le comportement du consommateur face à des offres de viande premier prix, ITW et bio. Résultat ? 70 % des actes d’achat se sont concentrés sur la première catégorie, le solde se répartissant à parts égales entre les deux autres. Le consommateur reste toujours tenté par le moins cher. Entre 30 et 40 % du public seulement accepte de payer 15 à 20 % de plus pour une viande bien-être.

Quelles sont les conditions du développement de l’offre de viande bien-être ?

U. E. - La grande distribution détient la clé. Toute la question est de savoir si elle donnera le choix entre une viande labellisée ITW et une viande qui ne le sera pas. Si elle décide collectivement pour une question d’image, de ne plus référencer que la viande ITW, le consommateur ne se souciera pas d’une petite hausse de prix. Dans ce cas 80 % des ménages pourraient en acheter. Mais la concurrence entre les enseignes peut également inciter certaines d’entre elles à ne pas jouer le jeu…

Les ménages allemands vont-ils, selon vous, réduire leurs achats ?

U. E. - En cas de hausse modérée des prix, le risque est que la consommation diminue à moyen terme. L’évolution actuelle des volumes vendus témoigne déjà de ce phénomène. La demande en porc s’effrite malgré son prix souvent moins élevé car elle est considérée comme moins bonne pour la santé et moins noble que le bœuf. Ce dernier se maintient alors que la volaille tire avantage de son image de viande maigre et de son meilleur bilan carbone.

Entre 30 et 40 % du public seulement accepte de payer 15 à 20 % de plus pour une viande bien-être.

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