Aller au contenu principal

Agroforesterie et grandes cultures : trois points clés à avoir en tête avant de se lancer

Préparation du sol, choix de l'espèce pour la bande enherbée sous les arbres et contraintes d’entretien font partie des éléments à avoir en tête avant de se lancer dans un projet agroforestier en grandes cultures.

L’implantation de la bande enherbée sur la ligne d’arbres et son entretien revêtent une grande importance pour limiter le développement d’adventices indésirables.
L’implantation de la bande enherbée sur la ligne d’arbres et son entretien revêtent une grande importance pour limiter le développement d’adventices indésirables.
© C. Gloria

Pour se lancer dans un projet d’agroforesterie, il est vivement conseillé de se faire accompagner. Une étude de faisabilité par un expert est utile pour estimer la bonne densité d’arbres à installer, en fonction des essences choisies, des rotations culturales, des conditions pédo-climatiques de la parcelle… et des objectifs de l’agriculteur.

Soigner l’étape de l’implantation pour réussir son projet d’agroforesterie

La période idéale pour la plantation des arbres est l’automne. Le sol sera préparé au préalable avec un sous-solage dans l’objectif de fissurer le sol en profondeur. Le contexte sera alors favorable à l’exploration des racines en profondeur, et non en surface ce qui concurrencerait les cultures. Avant la plantation proprement dite, un hersage permettra d’affiner le sol pour favoriser le contact de la terre avec les racines. Suivront la plantation, le paillage et la protection de chaque plant contre les gibiers. Outre la taille des arbres, un cernage racinaire sera réalisé dès la deuxième année de développement, en passant le décompacteur le long des bandes enherbées. On diminue ainsi la concurrence hydrique des arbres sur la réserve utile du sol pour les cultures sans altérer leur croissance.

Bien choisir la composition pour la bande enherbée dans la ligne d’arbres

L’implantation de la bande enherbée sur la ligne d’arbres et son entretien revêtent une grande importance pour limiter le développement d’adventices indésirables. La fétuque élevée constitue une solution idéale pour cet objectif. Elle apporte un couvert dense sur toute l’année et se gère facilement. Son entretien se limitera à un broyage par an suffisamment haut, à 10 centimètres du sol au moins. Il ne faut pas générer de zones de sols nus propices au salissement par des adventices. L’implantation d’espèces florales est à l’étude mais des plantes fourragères comme le sainfoin ou le lotier occupent moins l’espace l’hiver qu’une graminée comme la fétuque.

Avoir conscience des contraintes de l’agroforesterie

Un projet agroforestier n’est pas sans inconvénient. Les arbres ralentissent les diverses interventions dans les champs sur les cultures. Ils nécessitent un entretien (taille…) se comptant entre un et deux jours par hectare et par an. Cet entretien est indispensable pour la réussite du projet. L’agroforesterie est un projet de long terme et il profitera le plus souvent à la génération qui succédera au planteur.

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures