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Les départements auvergnats très mobilisés

Les agriculteurs de l’Allier, du Cantal, de Haute-Loire et du Puy-de-Dôme ont répondu massivement à l’appel à la mobilisation du réseau FNSEA-JA. Déterminés à obtenir enfin des éléments tangibles en faveur d’une rémunération juste et d’une meilleure considération.

La place de Jaude à Clermont-Ferrand, noire de tracteurs.
La place de Jaude à Clermont-Ferrand, noire de tracteurs.
© SC

Chronologiquement, ce sont les agriculteurs de Haute-Loire qui ont décollé les premiers. À 9 h 30, une trentaine de tracteurs ont convergé vers la RN88 pour rejoindre la direction départementale des territoires au Puy-en-Velay. Sur place, près de 150 agriculteurs étaient présents. Au même moment, plus au nord, les agriculteurs du Puy-de-Dôme, venus de quatre points de ralliement ont commencé à pénétrer dans le centre-ville de Clermont-Ferrand. Direction l’emblématique, place de Jaude. À grands coups de klaxons, mais dans le calme, près de deux-cent tracteurs se sont positionnés assez rapidement dans la ligne de mire de la statue de Vercingétorix arborant pour l’occasion les couleurs du syndicalisme FNSEA-JA. En tête du cortège, une arracheuse à betteraves, dont ce sera probablement l’une des dernières sorties dans le Puy-de-Dôme, la coopérative Cristal Union ayant décidé de mettre la clé sous la porte de l’usine Bourdon-d’Aulnat à la fin de cette campagne. 200 tracteurs sur la place de Jaude et quelques 300 paysans réunis… de mémoire de clermontois, le scénario ne s’était pas reproduit depuis 2009. À l’époque, la manifestation avait d’ailleurs une envergure régionale. « La mobilisation est à la mesure des attentes des agriculteurs, immense », témoigne Baptise Arnaud, président des JA du Puy-de-Dôme.

Des mots sur des maux
Davantage de prix et de considération, et moins de concurrences déloyales… ont été les principales revendications de cette journée du 22 octobre. D’un département à l’autre, chacun s’est lâché sur les slogans et pancartes : « pour vous nourrir, on va mourir », « France, veux-tu encore de tes paysans ? », « L’État trop de blabla pas assez de résultats », « l’agriculture, enfant, tu en rêves, adulte, tu en crèves ! »… Autant de mots pour exprimer tous les maux que traverse « cette France des petits matins, et des longues soirées, qui peine pourtant à joindre les deux bouts faute d’une valeur qui ne ruisselle pas dans les fermes ». Dans l’Allier, la centaine d’agriculteurs réunis sur le coup de midi devant la préfecture, « est venue comme une masse silencieuse pour montrer son ras-le-bol », comme le résume Gilles Cabart, président de la FNSEA 03. « On a fait un gros coup de bluff alors qu’il nous attendait avec des tracteurs, on a décidé de venir en tenue de travail avec les véhicules des exploitations, pour s’installer devant la préfecture et manger nos produits. C’est un moment convivial. Mais c’est la dernière fois qu’on est aussi gentils », prévient Guillaume Lottin, secrétaire des Jeunes Agriculteurs de l’Allier.

Prix, concurrence… mais aussi prédation
Dans le Cantal, la mobilisation a démarré sur les ronds-points d’entrée d’Aurillac où une vingtaine de tracteurs ont été positionnés. Près de 200 agriculteurs ont mis en place des barrages filtrants avant de se diriger vers la préfecture...Gestion rapide du dossier calamités sécheresse, relèvement du plafond de tirs de défense contre le loup (nouvelle attaque lundi 21 octobre) et autorisation de tirs pour les éleveurs bovins, opposition au CETA et autres accords de libre-échange ont été les principales revendications affichées... Au terme des discours, l’agriculteur Titus et sa vache Marguerite ont joué une saynète sur la détresse du monde agricole interpellant les Français sur la question : « Veut-on encore de l’agriculture en France ? » Les éleveurs ovins ont, quant à eux, déposé la dépouille d’une des brebis prédatées, vendredi dernier, au Vaulmier...

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