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La sous-préfète au contact

Visite d’exploitation Jeudi 18 août 2016, Mme Arrighi, sous-préfète d’Aubusson, s’est rendue sur une exploitation au sud du département.

Mme Arrighi a été attentive et très intéressée par les explications des professionnels.
Mme Arrighi a été attentive et très intéressée par les explications des professionnels.
© MR

La FDSEA a convié Mme Arrighi, sous-préfète d’Aubusson nouvellement en poste depuis le 20 juin 2016, à une visite d’exploitation afin de lui faire découvrir l’agriculture creusoise.
C’est le Gaec Mérigot, sur la commune de Moutier-Rozeille, qui lui a ouvert ses portes. Cette ferme familiale de 227 ha élève 140 vaches de race charolaise en système naisseur-engraisseur avec une production de taurillons, sans oublier une troupe ovine de 70 têtes. À cette occasion, une trentaine d’exploitants, notamment du nouveau canton de Felletin, ont fait le déplacement pour aborder les problèmes liés à l’élevage. Mme Arrighi, novice dans le domaine agricole, s’est montrée attentive en posant de nombreuses questions.
Pascal Devars, technicien de la Chambre d’Agriculture a présenté les résultats économiques du Gaec Mérigot pour l’année 2015 afin que madame la sous-préfète se rende compte de la situation financière des exploitations creusoises, et tout particulièrement des systèmes en finition. Pour exemple, la marge par taurillon, sans compter la rémunération de la main d’œuvre était de 176 euros en 2015 et elle n’est plus que de 49 euros en 2016. Forte dégringolade due au contexte du marché, alors même que le bâtiment nécessaire à l’engraissement est ici déjà amorti et n’occasionne donc pas de charges supplémentaires pour l’exploitation. Madame la sous-préfète a pris pleinement conscience des difficultés financière et sociale dans lesquelles vivent les agriculteurs et s’interroge sur la faisabilité d’installations avec de tels résultats économiques. Pascal Lerousseau, président de la FDSEA, lui répond : « c’est la passion ! Vous voyez cet enfant, il est tous les jours avec son père au milieu des bêtes. Si vous lui demandez ce qu’il souhaite faire comme métier, il vous répondra agriculteur ! Dans le sud du département, il y a très peu de possibilités d’emploi, nos jeunes s’installent pour rester au pays et parce que ça fait partie de nos traditions d’être paysans de génération en génération ». « Il n’y a aucune profession autre que les agriculteurs qui accepterait de travailler 70 heures par semaine avec autant de contraintes et d’incertitudes pour au final ne gagner que 10 000 euros par an et par UTH », lance alors Christian Arvis, secrétaire général de la FDSEA, avant d’aborder les autres sujets : le manque de visibilité sur les aides PAC, avec leurs contrôles déjà en cours, les contraintes liées au marché, les cours catastrophiques, les animaux bloqués dans les fermes, les contraintes sanitaires (FCO, etc.), mais aussi les nombreuses attaques anti-viande.
Cette visite a été une bonne initiation pour madame la sous-préfète, ainsi que pour M. Jean-Luc Léger et Mme Agnes Guillemot, conseillers départementaux du canton de Felletin, mettant en valeur les bonnes pratiques d’élevage et de respect de l’environnement.

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