La Cuma de Corrèze : un réseau de coopération agricole essentiel

Actuellement, 110 Cuma sont actives en Corrèze, regroupant près de 2 500 agriculteurs, soit environ trois agriculteurs sur quatre dans la région. Le nombre d'exploitations adhérentes aux Cuma reste stable, ce qui témoigne de la solidité et de la pertinence de ce modèle coopératif. Le contrôleur des comptes a souligné l'excellence de la gestion et la qualité des services offerts par la fédération.

Mutualisation des ressources

Les Cuma permettent aux agriculteurs de mutualiser leurs ressources pour acquérir et utiliser du matériel agricole de manière collective. Cela inclut des équipements variés tels que des moissonneuses-batteuses, des ensileuses et des automoteurs. La Fédération des Cuma de Corrèze offre un soutien technique et administratif aux agriculteurs, avec des animateurs spécialisés en agroéquipement et en agronomie qui accompagnent les adhérents dans l'optimisation de leurs pratiques agricoles. De plus, des formations sont proposées pour l'utilisation des nouvelles technologies et la prévention des risques d'accidents, renforçant ainsi la sécurité et l'efficacité des exploitations.

Investissements et tendances en 2024

En 2024, les investissements des Cuma ont atteint 2 435 765 € pour 66 matériels achetés ou en projet. Parmi ces investissements, 50,6 % concernent le renouvellement de matériel déjà en parc, tandis que 11,5 % représentent des achats de matériels d'occasion. Bien que le niveau d'investissement soit inférieur de seulement 185 000 € par rapport à 2023, il est important de noter que le nombre de projets a significativement diminué. Cela met en lumière une tendance vers le renouvellement plutôt que la création de nouvelles activités, soulignant l'importance de maintenir des équipements essentiels pour les exploitations.

Opportunités et aides disponibles

En 2024, 14 dossiers de demande d'aide au titre du Plan de Compétitivité et d'Adaptation des Exploitations Agricoles (PCAE) ont été déposés. Le Conseil Régional a ouvert un nouvel appel à projets qui se clôturera le 31 mars 2025. Les taux d'aide varient entre 20 % et 40 % selon les catégories de matériels et la zone géographique. Un effort d'anticipation est nécessaire, car il faut compter 8 à 10 mois d'attente pour le traitement des demandes. La région Nouvelle-Aquitaine a accordé une enveloppe de 300 000 €, qui n'a pas été entièrement dépensée, ce qui a conduit à une révision à la baisse de cette enveloppe. La région continue de soutenir et de financer les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'agriculture.

Vers un renouvellement accéléré du matériel 

La possibilité de renouvellement du matériel est passée de 8 à 6 ans, facilitant ainsi l'accès à des équipements modernes. Le montant minimum d'aide financière pour les dossiers est désormais de 10 000 €, contre 15 000 € auparavant. 

Stéfaan Massant, président de la FRCuma de Nouvelle-Aquitaine, a rappelé que « tout ce qui est pensé au niveau national, régional ou départemental part des besoins du terrain ». 

Il a également indiqué que l'exonération patronale TODE vient d'être étendue aux Cuma, et qu'une analyse de la mécanisation pour les installations est maintenant proposée, ce qui pourrait aider à optimiser les coûts et les performances des exploitations.

Une Coopération fructueuse pour l'avenir

Le président Massant a exprimé sa reconnaissance aux Cuma pour leur engagement fort et leur compétence mise au service des agriculteurs, tout en soulignant la très bonne coopération entre la Chambre d'agriculture et les Cuma. 
 

Daniel Couderc, Président de la Chambre d'agriculture de Corrèze, a rappelé que c'est " grâce à la FDSEA et aux JA de Corrèze que les plafonds d’aide au PCAE ont été augmentés de 30 %. Il reste néanmoins des efforts à faire pour la simplification administrative, qui permet l’accès à ces dossiers et qui, au vu de la baisse des productions régionales, oblige la Région à revoir son projet Néo Terra, axé sur une politique de décroissance."

Hélène Rome, Vice-Présidente du conseil départemental, déléguée à l’agriculture, a soutenu l'importance des Cuma, qui permettent à chaque agriculteur de ne pas se sentir isolé et de se regrouper pour partager les nouvelles techniques, en particulier pour les nouveaux installés.
 

Et Cédric Pierre de conclure : "Professionnaliser nos Cuma, mettre en place une organisation irréprochable, assurer un bon entretien du matériel, c’est le moyen d’être attractif pour de nouveaux adhérents. Votre fédération est depuis toujours à vos côtés".