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Installations : l’accompagnement renforcé de l’Allier porte ses fruits

Jeudi à Jaligny-sur-Besbre, le syndicat des Jeunes Agriculteurs de l’Allier a offert aux lycéens et étudiants bourbonnais une journée d’information sur l’installation dans le département. L’occasion de faire le point sur les aides et les chiffres de l’installation.

Renouveler les générations d’agriculteurs, le défi est de taille. « C’est pourquoi nous continuons à maintenir la pression pour l’accompagnement et l’information des plus jeunes », explique Geoffrey Rivaux, président des Jeunes Agriculteurs de l’Allier. Le syndicat organisait jeudi dernier à Jaligny-sur-Besbre un forum 100 % dédié à l’installation. L’occasion de découvrir l’ensemble des acteurs de la filière qui se mobilisent pour aider les jeunes à franchir le pas, avec en filigrane, une excellente nouvelle : l’installation se porte mieux dans l’Allier. « Il y a dix ans, on comptait une installation pour trois départs en retraite. Le chiffre a progressé à deux pour trois », souligne Aurélie Mallet, responsable du service Entreprise à la Chambre d’agriculture de l’Allier. C’est le résultat de plusieurs facteurs positifs, à commencer par les aides.

Une dotation JA revalorisée

En complément du paiement additionel pour les jeunes agriculteurs sur le premier pilier, les dispositifs existants actuellement sur le second pilier ont été renforcés et rénovés. Depuis 2017, les prêts bonifiés permettant de financer les investissements dans les exploitations agricoles sont désormais progressivement supprimés au profit d’un renforcement de la Sotation Jeunes Agriculteurs (DJA). La DJA est accordée à condition, notamment, que le porteur remplisse l’exigence de la capacité professionnelle agricole, et ait établi un plan d’entreprise sur 4 ans qui traduit l’élaboration d’un projet d’installation viable du point de vue économique permettant de dégager un revenu agricole suffisant. Une possibilité d’installation progressive a été mise en place pour des projets qui atteignent la solidité économique au terme seulement du plan d’entreprise. Le montant de la DJA a été revalorisé d’environ 20 % entre 2014 et 2015/2016. Son montant est désormais de 20 000 euros en moyenne. Il est plus fort en zones défavorisées et en montagne. Ce montant est modulé pour donner un coup de pouce supplémentaire aux installations hors cadre familial, aux projets répondant aux principes de l’agroécologie et aux projets générateurs de valeur ajoutée et d’emploi. Avec la suppression des prêts bonifiés à compter de 2017, le montant de la DJA a encore été revalorisé avec l’introduction d’une nouvelle modulation, fonction de l’effort de reprise et de modernisation de l’exploitation. Depuis 2017, le budget global finançant la DJA est renforcé et porté à 200 M⇔.

Des partenariats gagnant-gagnant

Autre atout de taille pour les jeunes Bourbonnais, la multiplication des partenariats pour assurer
« un accompagnement complet », explique Geoffrey Rivaux. « Autant que possible, nous essayons de travailler ensemble » : la Chambre d’agriculture de l’Allier, la DDT de l’Allier, le Crédit Agricole Centre France, Groupama Rhône-Alpes-Auvergne, la Safer Auvergne, le Cerfrance Terre d’Allier, la MSA Auvergne, le Crédit Mutuel Massif Central, la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, la Fédération des Cuma de l’Allier et le Service de Remplacement départemental Allier (SR03). Parmi les partenariats les plus innovants, la Chambre d’agriculture de l’Allier et le Cerfrance. Ces deux organismes unissent leurs compétences pour élaborer et sécuriser les projets d’installation aidée, de l’étude prévisionnelle au suivi post-installation.

Des idées à creuser pour continuer à avancer

« Et on ne s’arrêtera pas là, ajoute Geoffrey Rivaux. Nous travaillons à développer de nouvelles idées ». Notamment en terme de communication. « Chaque nouvelle installation est une réussite et nous tenons à valoriser les jeunes qui y arrivent pour donner envie aux autres de se lancer ». Autre idée : rétablir les stages préalables à l’installation.
« Ils ont été supprimés, c’est vraiment dommage. C’était l’occasion d’aller voir ailleurs avant de se lancer. Le principal conseil que je donne aux jeunes, c’est de prendre son temps : des opportunités, il y en a toujours ». Cette année, l’Allier compte 65 installations aidées, autant non aidées.

 

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