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Vu à Tech&Bio : les techniques au champ

Parmi les 120 conférences et ateliers proposés à Tech & Bio 2019, de nombreux ont concerné l’arboriculture et le maraîchage. Ils permettent de faire un point précis et concret sur des thématiques techniques. Quelques-uns d’entre eux ont été suivis par la rédaction.

© RFL

La solution des paillages biodégradables

L’atelier sur les paillages biodégradables utilisables en maraîchage a intéressé un très large public. Maët Le Lan, responsable de la Station expérimentale de Bretagne sud et Dominique Berry, Chambre d’agriculture du Rhône ont rappelé qu’il ne faut pas confondre paillages biodégradables et paillages biosourcés (issus de matières premières renouvelables). Pour les premiers, il s’agit de « produits vivants » dont la norme mentionne leur disparition à 90 % dans le sol au bout de deux ans. Quatre films (biomatériaux : Biopolyane et Eurobio, chanvre : Geochanvre et papier : Walki) étaient présentés ainsi qu’une bineuse Terratek permettant de désherber l’inter-rang et la bordure paillée de la planche à l’aide d’une brosse. Les intervenants ont rappelé l’enjeu des paillages biodégradables face au problème des filières de recyclage des plastiques.

 

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Le voyant de l’imagerie agronomique

« L’imagerie agronomique est basée sur la réflectance de la lumière solaire sur les feuilles », a expliqué Benoît Chauvin-Duthaud, Chambre d’agriculture de la Drôme. En arboriculture, sa mesure par satellite ou par drone permet de donner des indices spectraux des vergers. « Il s’agit d’outils supplémentaires qui permettent de mesurer la biomasse, la teneur en chlorophylle ou en eau », a mentionné le spécialiste. Ainsi, la mesure de la biomasse permet d’adapter la dose de bouillie au volume foliaire du verger selon la période de l’année. « Sur deux ans, des essais avec la Sefra ont permis de diminuer la protection sanitaire de l’abricot de 2 IFT », a-t-il précisé. L’imagerie par satellite permet également d’avoir un historique de la parcelle. « C’est un voyant qui permet de donner des niveaux d’alerte mais n’apporte pas de solutions. Il faut aller les chercher dans l’agronomie », conclut-il.

Piloter pour économiser l’eau

« Pour piloter l’irrigation des cultures légumières, il faut d’abord connaître son système d’irrigation », a insisté Maëlle Depriester, Chambre d’agriculture des Pays de Loire. Pour la technicienne, il convient de s’interroger sur la pression et le volume d’eau disponibles, sur l'homogénéité de la distribution. Viennent ensuite la connaissance du sol et des besoins de la plante. Selon ses travaux menés en Maine-et-Loire sur des cultures de salade destinées à la transformation, « il n’y a pas de surirrigation de la part des producteurs mais un pilotage en tenant compte de la disponibilité de l’eau dans le sol, entre 60 à 80 % de la réserve utile, RFU, ce qui permet de réduire de 40 % le volume d’eau utilisé sans perte de rendement ». Des essais d’irrigation sur culture de panais au goutte-à-goutte ont réduit de 25 % les doses d’irrigation et améliorer l’homogénéité et le rendement de la culture. (voir RFL mars 2019)

Quel transfert des phytos vers l’air ?

Marion Bouilloux, de la Chambre d’agriculture de la Drôme, a présenté certains résultats du projet Repp’air, qui vise à mesurer et comprendre le devenir des produits phytosanitaires dans l’air afin d’améliorer les pratiques. Le projet implique sept sites et plusieurs types de cultures dans toute la France. Les résultats concernent un site arboriculture-grandes cultures en Isère. Un capteur a recherché pendant vingt semaines, en 2017 et 2018, 82 matières actives. Le dispositif a été complété par une enquête auprès d’une vingtaine de producteurs, dans un rayon de 1 km autour du capteur. Concernant l’arboriculture, les premiers résultats sont encourageants : très peu de matières actives utilisées en arboriculture ont été détectées, et en concentration très faible, de l’ordre du ng/m3. Les molécules détectées correspondent à la période d’utilisation des produits.

Réduire la pénibilité en maraîchage

Une conférence était consacrée aux solutions de réduction de la pénibilité en maraîchage bio, plus particulièrement concernant le désherbage manuel. « Jusqu’à un tiers du temps de travail est consacré au désherbage manuel en maraîchage diversifié, ce qui engendre une forte pénibilité, a témoigné Maët Le Lan, responsable de la Station expérimentale de Bretagne sud. C’est une problématique importante exprimée par les producteurs et les productrices ». La station participe à un projet impliquant la MSA, qui vise à repérer et évaluer la pénibilité lors des différentes opérations culturales, et à y intégrer un robot (Oz, de Naïo) pour essayer de diminuer cette pénibilité.

La traction animale en démo

Des démonstrations d’opérations culturales par traction animale étaient proposées sur le salon par le réseau professionnel Auvergne Rhône-Alpes de traction animale. Une conférence a détaillé les étapes pour réussir l’insertion du cheval de travail sur l’exploitation.

Rédaction Réussir

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