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Une poussinière pour GP et GGP Hubbard

L’EARL du Haubert a reconstruit une de ses poussinières, dédiée à l’élevage de lignées chair de grands-parentaux et grands grands-parentaux, en petits effectifs.

Exigences sanitaires oblige, rares sont les occasions de pénétrer dans une poussinière dédiée aux grands-parentaux (GP) ainsi qu’aux grands grands-parentaux (GGP), l’étage de sélection pyramidale placé après les lignées en sélection. Quelques jours avant l’arrivée des premiers poussins, Soizic et Thierry Haméon ont ouvert les portes de leur nouveau bâtiment de 1 450 m2 pouvant loger 14 000 futurs reproducteurs. En contrat avec le sélectionneur de poulets de chair Hubbard depuis 2014, ils exploitent à Le Gouray, dans les Côtes-d’Armor, quatre poussinières sur deux sites, soit une capacité maximale de 50 000 places (4860 m2). En fonction des besoins du sélectionneur, ils y élèvent différentes lignées colorées Premium (mâles et femelles) mais aussi des lignées conventionnelles, en GP et GGP. Détruite à la suite d’un incendie en août 2018, la poussinière a été entièrement reconstruite, y compris la dalle bétonnée et le sas central, la séparant du bâtiment jumeau, épargné par les flammes.

Deux salles séparées par une cloison pleine

Conçu par Sérupa, le poulailler de 15 mètres de large sur 97 de long est de type Europa avec une entrée d’air bilatérale et une extraction 100 % haute (concept Tuffigo-Rapidex avec ventilateurs progressifs EC Blue). Pour ce bâtiment situé dans une zone à faible densité d’élevages, il n’était pas nécessaire de travailler en surpression et filtration d’air. Sa particularité est d’être séparé dans sa longueur en deux salles de 450 m2 et 1000 m2, gérées de façon totalement indépendante, y compris pour la ventilation, ce qui signifie que tous les boîtiers et équipements intérieurs sont doublés. « Un choix, certes plus onéreux, mais qui nous permet de réaliser des démarrages décalés et de lisser la charge de travail », expliquent les éleveurs. Cela laisse aussi la possibilité d’élever séparément certaines lignées et d’ajuster la conduite d’élevage en fonction de leurs spécificités (lumière, ventilation…). Les salles sont cloisonnées par un grillage en parcs de 2000 places en moyenne. « Deux demi-parcs de 1000 places ont été prévus à l’entrée de la grande salle et serviront pour les cheptels de petits effectifs, tels que les GGP ou les futurs coqs, soit huit compartiments au total", complète Gaëtan Rocaboy, directeur de production d’Hubbard.

Une quantité d’aliment ajustée par compartiment

Chacun des huit parcs dispose d’un distributeur d’aliment à la volée Spinfeeder. Ce système d’alimentation a été préféré aux chaînes plates pour son côté pratique. « Il n’y a pas d’encombrement au sol. L’appareil est très facile à nettoyer et il favorise le comportement naturel de grattage », justifie Thierry, équipé depuis plusieurs années. La quantité distribuée chaque jour en un repas est adaptée en fonction de chaque parc. Selon les lignées, l’objectif de poids final varie de 2,2 kg à 3 kg. Les poids de chaque parc sont contrôlés une fois par semaine par deux pesons automatiques BAT 2 de Sodalec, déplacés de parc en parc. « Il est essentiel d’avoir une bonne homogénéité des poulettes. Si besoin, un ou deux calibrages sont réalisés au cours des 21 semaines d’élevage, c'est-à-dire un tri des volailles en fonction de leur poids », ajoute Soizic.

Un éclairage proche de la lumière naturelle

 

 
Derrière les tôles de bardage amovibles, les trois lamelles fixées à la paroi empêchent les entrées de lumière extérieure.  © A. Puybasset
Chaque parc dispose par ailleurs de deux perchoirs Apic. L’abreuvement se fait par quatre lignes de pipettes Lubing équipées du nouveau système antiperchage Roller. Sans électrification, il contribue à améliorer le bien-être animal. C’est aussi l’un des objectifs du système d’éclairage à leds de Calipro. Sa particularité est d’être variable en intensité mais aussi en couleur de lumière. « Certains bâtiments de ponte sont déjà équipés, c’est une première en poussinière. Cela va nous permettre de tester l’optimum d’éclairage selon l’âge des animaux », indique Gaëtan Rocaboy. « Ce système permet de reproduire un éclairage proche de la lumière du jour tout en étant dans un bâtiment 100 % obscur, explique Maxime Lemercier, de Calipro. Il est capable de créer une pénombre avec une lumière chaude mais peu intense. »

 

Pour empêcher les entrées de lumière extérieure, des pièges à lumière, composés de lamelles métalliques superposées en décalé, sont fixés à l’arrière des tôles de bardage. Ces dernières sont par ailleurs conçues pour être facilement démontées après chaque lot, dans le respect du protocole de nettoyage et de désinfection, particulièrement rigoureux pour ces volailles de haute valeur.

Un Spinfeeder dédié à chaque parc

 

 
Chaque Spinfeeder à 360° distribue les granulés sur toute la largeur du bâtiment (un appareil par parc de 180 à 200 m2). © A. Puybasset
Le distributeur d’aliment Spinfeeder du fabricant anglais Collinson est composé d’une petite trémie équipée d’un disque rotatif qui éparpille le granulé au sol sur une circonférence de 360° (ou 180° pour les deux appareils situés dos à dos dans les demi-parcs). L’aliment du silo transite d’abord par une trémie peseuse Précibox de Tuffigo, qui attribue à chaque Spinfeeder la quantité d’aliment spécifique à chaque parc. « Les Spinfeeder sont mis en route à partir de 12-13 jours », explique Thierry. « J’élargis au fur et à mesure le rayon de distribution, le temps d’habituer les volailles. » La distance maximale de projection est de 15 mètres. Les premiers jours du lot, l’aliment sous forme de miettes est distribué aux poussins sur des bandes de papier et de carton (démarrage localisé, chauffage par des radiants Infraconic de Cerem). À partir de 7 jours au moment de la transition alimentaire, les éleveurs distribuent à la jetée les granulés pour favoriser l’apprentissage des volailles.

 

Un éclairage led avec 21 températures de couleur

 

 
Les tubes à leds peuvent reproduire 21 températures de couleur. © A. Puybasset
Trois lignes de tubes à leds Lumino Ligthing System de Calipro éclairent la poussinière, dont une ligne centrale relevable pour ajuster la hauteur et éviter les zones d’ombre. Chaque tube d’1,8 mètre a une puissance de 27 watts (200 lux). L’intensité maximale pour ce bâtiment est de 130 lux au sol ; 21 températures de couleur sont disponibles, variant de 2200 à 6500 kelvins. Les deux paramètres sont gérés par un boîtier en maître ou esclave, relié à un capteur.

 

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