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Un épandeur de paille suspendu simple et efficace

Éleveur de canards prêts à gaver en Dordogne, Guislain de Bonfils a mécanisé ses tâches quotidiennes pour mieux organiser ses journées et gagner en confort.

Guislain de Bonfils a fait installé une pailleuse suspendue qui lui permet de repailler facilement et rapidement pour moins de dix euros par jour.
© X. Cresp

Travaillant en bande unique de 12 000 animaux, Guislain de Bonfils a conçu et créé un bâtiment de 1 600 m2 il y a trois ans. « Pour réduire au maximum les postes dévoreurs de main-d’œuvre, explique l’éleveur, les systèmes d’alimentation et de paillage ont été robotisés et suspendus sur un rail IPE en U. »
« Il faut bien réfléchir à la capacité de soutien de sa charpente,
insiste l’éleveur. C’est essentiel dès lors qu’on travaille avec du matériel suspendu. » Côté équipement Guislain de Bonfils s’est tourné vers la société vendéenne Méchineau Élevage qui a conçu le robot de distribution d’aliment et a adapté une pailleuse suspendue Ariane 120 axiale de marque Altec. Une première en élevage de prêt à gaver. Ce rail fait un circuit en O pour travailler toute la surface en un aller-retour sur deux fois huit mètres.

Une pailleuse simple et rustique

L’éleveur a trouvé ce qu’il cherchait. « Cette pailleuse me fait gagner énormément de temps. Sa conception est simple et robuste, facilement réparable, exclusivement mécanique. » Elle est composée d’une caisse recevant des balles rondes ou carrées, avec un fond équipé d’une chaîne d’épandeur classique qui déroule la botte vers deux hérissons horizontaux. Les deux plateaux rotatifs travaillent sur une largeur maximum de huit mètres. La pailleuse est mue par un moteur électrique et une centrale hydraulique embarquée. Le poste de pilotage est situé sur le côté de la distributrice, avec les mêmes fonctions qu’un modèle attelé ou porté. Le plateau de la pailleuse rend d’autres services, comme celui de porte-outil mobile.

Un investissement vite rentabilisé

Guislain de Bonfils valorise la paille de son exploitation sous forme de balles rondes de 360 kg. En primo-paillage, il compte une balle pour obtenir une couche bien régulière sur 200 m2. En entretien, l’éleveur épand une seule balle sur les 1 600 m2 en présence ou non des canards, sauf durant les quinze premiers jours en poussinière, où il répand manuellement des granulés de paille sur les zones humides (chaînes de pipettes et d’alimentation). Au-delà de trois semaines, un passage tous les deux jours suffit en condition normale. « Quitte à passer tous les jours l’intérêt est d’épandre une couche fine et régulière, pour obtenir une bonne alternance entre couche de fientes et couche de paille. » Une bonne demi-heure suffit pour l’entretien des 1 600 m2. Guislain de Bonfils gagne un temps précieux qu’il utilise pour mieux suivre ses animaux. « Le paillage n’est plus une corvée, et l’on n’est moins regardant à le faire, même un dimanche s’il le faut. L’avantage, c’est de pouvoir concilier le bien-être animal avec celui de l’éleveur, ce qui est tout aussi important. » En considérant presque deux heures de main-d’œuvre par jour pour pailler manuellement toute la surface, le calcul est rapide. « L’investissement avoisine les 50 000 euros, en comptant l’installation du rail et l’alimentation électrique commune avec le robot d’alimentation. Avec un amortissement sur quinze ans, cela revient à moins de 10 euros par jour. Avec ce matériel simple et rustique, je ne prends pas de risque, car sa maintenance reste légère. »

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