Aller au contenu principal

Un décapage mécanique des lignes d'eau du poulailler par alternance d’air et d’eau

L’appareil mobile Aquaflush’R de Géosane injecte des séquences d’air comprimé et d’eau à haute pression pour décoller le biofilm des canalisations pendant la période du vide.

Depuis son lancement il y a deux ans, près de 70 appareils Aquaflush’R ont été commercialisés. Bien plus que nos prévisions », indique Arnaud Glâtre, de la société Géosane, spécialisée dans la vente et le conseil en hygiène et diététique. L’appareil intéresse en premier lieu les prestataires de nettoyage et de désinfection, les entreprises d’accouvage pour leur parc de bâtiments de reproducteurs mais aussi de grands sites d’élevage de chair qui y ont recours après chaque lot.

Son principe est d’envoyer des bouchons d’air comprimé et de l’eau à haute pression dans les canalisations, pour créer un effet "coups de béliers" et décoller mécaniquement le biofilm. Cette opération est en général réalisée en début de vide, idéalement juste après le départ des volailles, avant le nettoyage chimique des rampes. Il est également possible d’intervenir en urgence en présence des animaux lors de problèmes de bouchage.

Une pression d’air supérieure à celle de l’eau

Le temps d’intervention en élevage varie selon l’état d’encrassement des canalisations. Il peut durer une demi-journée pour un bâtiment de 1 300 m2, temps de branchement compris. Un diagnostic des rampes d’eau est réalisé au préalable à l’aide d’un endoscope. Une grille de notation score la présence de biofilm de 0 à 5 selon le niveau d’adhérence et le taux de recouvrement. « Le décapage mécanique est préconisé dès lors que le biofilm atteint un score de 3 », précise Arnaud Glâtre. En deçà, le décapage chimique suffit.

L’appareil est branché sur le tableau d’eau, au plus près du tuyau de départ des lignes d’eau et après les compteurs et réducteurs de pression. Il est alimenté par l’eau du réseau (ou du forage) et par un compresseur d’air de 100 litres. La pression de l’air est réglée à l’aide d’une molette. Deux potentiomètres servent à régler la fréquence d’injection air/eau. « Il faut que la pression de l’air soit toujours supérieure à celle de l’eau."

Un nettoyage chimique en complément

Les lignes d’eau sont décapées l’une après l’autre, en commençant par celle la plus éloignée de l’arrivée d’eau. Les morceaux de biofilm se détachent dès l’arrivée en fin de circuit des premiers bouchons d’air comprimé. L’une des particularités de l’Aquaflush’R est son hydro-injecteur, qui permet d’appliquer un désinfectant juste après le décapage. « Une fois le biofilm arraché, il est impératif de désinfecter les canalisations pour éviter une recolonisation rapide de la canalisation. »

Lorsque l’encrassement est élevé, il faut parfois attendre une heure par ligne avant de revenir à une eau parfaitement limpide. C’était loin d’être le cas chez Jérémy Poureau, où a eu lieu la démonstration de décapage, et qui avait déjà scrupuleusement nettoyé et désinfecté ses rampes. Il a tout de même été étonné par l’apparition d’une coloration jaunâtre au bout de quelques minutes. « Ce sont probablement des résidus d’un traitement sur un lot précédent », s’interroge l’éleveur qui exploite deux poulaillers récents de 1 300 m2 à Saint Germain Le Guillaume. « Cela montre que le décapage permet d’atteindre des zones du circuit d’eau, plus difficilement accessibles avec le protocole de nettoyage et de désinfection habituel », poursuit son technicien de la Cam 53, Jean-Philippe Bruant. L’éleveur envisage de faire réaliser un décapage mécanique une fois par an.

(1) La machine coûte 2 500 euros HT. La prestation de décapage se situe autour de 300 euros par demi-journée et 500 euros par journée.

Les plus lus

<em class="placeholder">De gauche à droite : Maxime Forget, Florian Gérard, Clément, Isabelle et Mickaël Trichet, avec Pierre Benoît (devant). Le premier lot de poules pondeuses devait arriver ...</em>
« Nous avons diversifié notre exploitation céréalière et bovine avec un bâtiment de poules pondeuses en Loire-Atlantique »

Le Gaec Le Bois Guillaume, en Loire-Atlantique, a ouvert les portes de son bâtiment de poules pondeuses plein air, le premier…

<em class="placeholder">L’éleveur de poules pondeuses, Yves Touzé, a créé une activité annexe de granulation de la fiente issue de ses bâtiments en volière et plein-air. </em>
« Je produis des granulés à partir des fientes de mes poules pondeuses »

Rentable, la production de granulés de fiente de volailles demande toutefois de la main-d’œuvre et de la technicité.

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

tête de poulet standard
Des ventes en hausse de plus de 15 % pour le leader de la volaille

LDC enregistre une hausse de ses ventes au premier semestre de son exercice.

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

Présidente de l'OP oeufs Eureden
Eureden : le challenge de la transformation des bâtiments cage de poules pondeuses

Pour le groupement oeufs Eureden, la transition des bâtiments cage demeure un enjeu. 

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)