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Un bâtiment de volailles de chair équipé pour gagner en technicité

Florian Palluet a investi dans un poulailler de chair à extraction haute Skov. Dans ses choix d’équipements, il a donné la priorité à l’économie d’énergie et à la recherche de performances.

« La technique, c’est mon truc ! Avec ce poulailler, j’espère atteindre rapidement de très bonnes performances. » Avec Florian Palluet, le ton est vite donné. Bien déterminé, l’éleveur de 24 ans s’est installé hors cadre familial à Le Mesnil-en-Vallées, dans le Maine et Loire. Depuis un an, il y exploite un bâtiment de dindes de 1000 m2, qu’il loue à un aviculteur avec l’objectif de reprendre son exploitation dans le cadre d’une transmission progressive avec contrat de parrainage. C’est avec ce même éleveur qu’il a affiné son projet de bâtiment de 1680 m2, sorti de terre fin 2019. Construit parallèlement au bâtiment de dindes, il a été présenté début janvier, lors d’une porte ouverte, organisée avec son groupement Braud. Les choix d’investissement de Florian Palluet ont été guidés par la recherche de technicité, l’économie d’énergie et la prise en compte des attentes sociétales (lumière naturelle, qualité des pattes), le bâtiment étant principalement dédié au poulet standard.

Un chauffage basse consommation par convection

D’une largeur de 20 m sur 84 m de long, le poulailler est équipé d’une ventilation à extraction haute, sous concept Skov. Les quatre cheminées progressives de 35 000 m3/h ont été regroupées deux à deux sur la toiture. « Cela facilite leur lavage et l’installation d’un système de récupération de poussière si la réglementation le demandait », prévoit l’éleveur. S’ajoutent en pignon quatre turbines de 56 000 m3/h (dont une progressive) pour la ventilation de fin de lot et de période chaude. La capacité d’extraction totale est de 216 000 m3/h. La coque Dugué bénéficie d’une isolation renforcée en toiture. Entre la toiture en bac acier anticondensation et les panneaux de polyuréthane (60 mm), 100 mm de laine de verre ont été ajoutés. Le poulailler est chauffé par deux lignes de tubes à ailettes Spiraflex sous les trappes d’entrées d’air bilatérales. L’eau est chauffée à 80 °C par une chaudière à gaz. « Ce type de chauffage est plus coûteux que des radiants, concède l’éleveur, mais le retour sur investissement se fait par l’économie de gaz, de copeau et d’assurance. Il y a moins d’eau à évacuer. Cela va m’aider à maintenir la litière sèche et à maîtriser les pododermatites. » « L’objectif de ce bâtiment à basse consommation énergétique est un coût gaz de l’ordre de 1 €/m2/lot », ajoute Baptiste Combréas, en charge du développement aux Établissements Braud.

Une trémie peseuse pour gagner du GMQ

Pour faciliter les transitions alimentaires et connaître plus précisément l’indice de consommation, l’éleveur s’est équipé d’une trémie Skovsur peson. Abritée dans un local extérieur, elle est reliée aux quatre silos. Gérée par l’automate du bâtiment, elle pèse l’aliment par quantité de 40 kg. « Si j’élève de la dinde, je pourrai programmer une transition sur cinq jours, avec à la clé un meilleur GMQ », estime l’éleveur. La dalle bétonnée n’est pas isolée. L’éleveur compte épandre une fine couche de copeau. En l’absence de foncier, le fumier sera exporté et composté. Le bâtiment dispose d’éclairage naturel via des baies bilatérales, placées à hauteur d’homme et occultables par l’extérieur.

Une sonde pour mesurer l’ammoniac

La sonde d’ammoniac Dräger située au centre est une autre spécificité. « Elle n’influence par les réglages, mais sert d’indication pour mieux anticiper une dégradation de la litière », précise Jean-Jacques Le Moigne, de Skov. L’ambiance est régulée en fonction de la température, de l’hygrométrie et de la teneur en CO2. L’équipementier a aussi fourni les rampes de brumisation, les deux pesons automatiques et le chariot sur rail central. Le bâtiment est par ailleurs équipé d’assiettes Leroy, d’un abreuvement Lubing et de tubes à leds CBM (installateur Siac).

Pour améliorer la biosécurité, le site dispose d’une barrière de désinfection et d’une plateforme de nettoyage. L’éleveur termine la construction d’un local de 72 m2, avec sas d’entrée principal, bureau, salle d’accueil pour les équipes d’intervention et chambre froide pour l’équarrissage.

Florian Palluet a investi 308 €/m2, sachant qu’il a largement participé au terrassement, à la maçonnerie et au montage des équipements. Il a bénéficié d’une subvention PCAE de 45 000 € et d’une aide à la construction de Braud (20 €/m2). Les fenêtres sont financées par une prime à la tonne de vif versée par les Établissements Braud. Le jeune éleveur a obtenu un financement du Crédit mutuel sur quinze ans, sans apport personnel ni caution. Ce fait mérite d’être souligné. La personnalité de l’éleveur, le contrat de parrainage et l’accompagnement du groupement ont assurément joué en sa faveur.

Un profil d’installation atypique

D’origine non-agricole, ne disposant pas de foncier, mais passionné depuis toujours par les volatiles, Florian Palluet cherchait la bonne opportunité pour s’installer. Titulaire d’un BTS Acse, il a été salarié pendant cinq ans dans un groupement d’employeurs et a travaillé dans des élevages avicoles et de polycultures élevages. Jusqu’au jour de novembre 2017 où il participe à un enlèvement chez un éleveur de dindes, Bernard Courant, qui lui, souhaite transmettre progressivement son exploitation à un tiers. 15 jours ont suffi à Florian Palluet pour se décider. Après une phase de parrainage de 4 mois, il s’installe officiellement le 1er janvier 2019, démarre son projet de bâtiment neuf et exploite en location l’un des deux bâtiments de dindes de Bernard Courant, qu’il rachètera au départ à la retraite de ce dernier, d’ici 5-6 ans.

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