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Un bâtiment canards confortable et facile à nettoyer

Suivant la charte Nature d’éleveurs, Emmanuel et François Villeneuve ont construit, avec Bellavol, un bâtiment canards alliant bien-être animal et biosécurité. Le choix des matériaux a été déterminant.

« Sur le plan agronomique et organisation du travail, les volailles et notamment les canards sont très complémentaires des cultures », assurent Emmanuel et François Villeneuve, associés en Gaec à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Jusqu’ici spécialisée en grandes cultures, avec 135 ha dont 123 ha de cultures et 20 vaches, l’exploitation s’est diversifiée en volaille à l’arrivée il y a quatre ans de François, fils d’Emmanuel. « Nous avons eu l’opportunité de reprendre deux bâtiments de volailles plein air (350 et 225 m2) à un voisin, expliquent-ils. Puis, comme Bellavol cherchait des surfaces en canard, nous avons décidé de créer un bâtiment de 1200 m² pour 20 000 canards de Barbarie par an. » Le bâtiment a été conçu pour être performant et répondre à la charte Nature d’éleveurs de LDC qui mise sur le confort et la santé des animaux, la qualité des produits et l’environnement. Le résultat est un bâtiment confortable pour les animaux et les éleveurs, en lumière naturelle et ventilation bilatérale progressive, bien isolé et facile à nettoyer et entretenir.

Murs avec PVC et équipements en inox

Les matériaux ont été choisis pour limiter le salissement, faciliter le nettoyage et résister à la corrosion, importante en canard. La coque a été conçue selon le nouveau concept développé par Dugué et SCBM, qui repose sur une remontée de PVC jusqu’à 1,25 m à partir de la dalle intérieure, sur la périphérie du bâtiment et sur des longrines d’un nouveau type. Les deux sociétés ont conçu des modules en PVC qui sont remplis de béton sur place. « Le PVC limite l’accroche des saletés, est facile à nettoyer et imputrescible, soulignent Vincent Leroy, directeur commercial de Dugué, et Marc Vrignaud, technico-commercial chez SCBM. Les longrines sont aussi moins coûteuses à transporter et l’éleveur peut les remplir lui-même. Elles sont plus isolantes, avec un coefficient de résistance thermique de 2,27 au lieu de 1,85 d’ordinaire. Enfin, les roulettes en plastique du racleur roulent aussi sur du plastique. » La même attention a été portée à l’ensemble des matériaux. La charpente est galvanisée à chaud. Les parois des côtés sont en panneau sandwich comprenant 50 mm d’isolant entre deux plaques en aluminium laqué. Au plafond, les deux plaques d’aluminium ont 60 mm d’isolant. Les portails et portes associent de la tôle laquée à des montants, soubassements et pentures en inox, plus résistant à la corrosion et facile à nettoyer. Dans la même optique, les caillebotis Big Dutchman ont été choisis pour favoriser le bien-être et faciliter le nettoyage. Les mailles de 19 mm x 19 mm évitent aux canards de se coincer tandis que le matériau, du polypropylène-graphite, les empêche de glisser tout en facilitant l’écoulement du lisier. Pour réduire les pertes, donc le coût, les caillebotis se coupent et se posent comme un parquet.

Lumière naturelle et brumisation

Une grande importance est accordée à l’ambiance. La lumière naturelle est apportée par un bandeau vitré qui assure l’homogénéité de l’éclairement. Pour des raisons sanitaires et pour l’isolation, chaque fenêtre est dotée d’un châssis PVC et d’un double vitrage (4 mm de verre - 16 mm d’air - 4 mm de verre). L’occultation est assurée par des volets roulants actionnés par un même moteur à partir d’une régulation. Le bâtiment de 18 m de large est équipé d’une ventilation bilatérale progressive Sodalec Distribution, avec régulation Mégavi Connect. Les trappes TPI, disposées des deux côtés, ont trois positions d’ouverture et permettent chacune une entrée d’air de 2250 m³/h à 20 Pa. L’extraction est assurée d’abord par trois ventilateurs Ecowind de 11 250 m³/h disposés sur un côté, puis par un ventilateur Ecowind de 34 930 m³/h en pignon pour la ventilation sur le besoin des animaux et enfin par sept turbines Multifan de 40 630 m³/h avec capot isolé, également au pignon, pour le complément et le combat de température. Le chauffage est apporté par deux lignes de radiants. Enfin, une brumisation a été installée pour garantir une température de confort et faciliter le nettoyage grâce à la possibilité d’un trempage en fin de bande.

Un partenariat Océalia – Bellavol

Le bâtiment a été développé dans le cadre d’un partenariat entre la coopérative de Nouvelle-Aquitaine Océalia et Bellavol. Spécialisée en productions végétales et agrofournitures, Océalia s’est depuis peu diversifiée dans les productions animales, en ruminants et désormais volailles et porcs. « Cette diversification a été jugée stratégique, explique Louis-Marie Alaitru, directeur du pôle élevage d’Océalia. Et pour cela, nous avons choisi de nous tourner vers des partenaires compétents comme Bellavol en poulet et canard. » Le projet entre aussi dans la stratégie de développement de Bellavol en canard. Les canards du Gaec Villeneuve sont destinés aux abattoirs vendéens Favreau, Couthouis et Péridy, acquis par LDC. Bellavol, qui rassemble 60 éleveurs de canards, travaille au développement de son parc. Outre un accompagnement administratif, le groupe apporte une aide financière pour la construction et la rénovation des bâtiments.

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