Aller au contenu principal

« Produisons local pour pérenniser nos abattoirs gersois »

Impacté par la volatilité des prix et la concurrence exacerbée sur le marché aval, Avigers continue de s’adapter pour conserver son identité.

Christian Laforêt, Président de l’ODG Avigers : « Faire tourner nos outils 
de transformation à plein régime est vital ».
Christian Laforêt, Président de l’ODG Avigers : « Faire tourner nos outils
de transformation à plein régime est vital ».
© X. Cresp

. Comment situez-vous les labels gersois dans le contexte général de la filière volaille ?


Christian Laforêt - Nous devons faire face à l’émergence d’une concentration des metteurs en marché vers la grande distribution. Elle se traduit par des simplifications logistiques et écono-miques pour une meilleure rentabilité. Notre organisation gersoise a misé sur un partenariat avec des groupes coopératifs régionaux, qui a permis la création de Fermiers du Sud-Ouest (FSO). La mutualisation des outils de transformation pose Avigers en grand acteur régional qui bénéficie désormais d’un opérateur de dimension nationale.

 


.  La concentration industrielle implique-t-elle une remise en cause ou une simplification des labels ?


C. L. - La raison d’être des labels réside dans leur qualité de production et la valorisation de la notoriété du terroir d’origine. La trentaine d’IGP avicoles transmet une identité au consommateur. L’IGP Poulet du Gers fait partie du peloton de tête des signes de qualité reconnus au-delà de son bassin d’origine. Cette forme de communi-cation garde tout son intérêt.



. L’identifiant ‘Gers’ a-t-il un avenir face à un terme ‘Sud-Ouest’  ?


C. L. - Le mot Gers représente une forte identité auprès du consommateur. Nous nous attacherons de plus en plus à communiquer sur notre produit et sur nos élevages. Une campagne de communication à double détente verra le jour prochainement pour mettre en avant nos valeurs. Avigers cale sa stratégie sur celle de FSO. Le Gers ne peut pas prétendre se hisser seul au niveau national, mais son volume de production (100 000 têtes/semaine) lui permet d’intervenir au sud de la ligne Bordeaux-Lyon. La marque Saint-Sever, productible sur toute la zone Sud-Ouest apporte une dimension



.  Avec un pouvoir d’achat en baisse, le modèle économique du label rouge est-il durable ?

 


C. L. - Depuis longtemps, nous travaillons, de façon discrète mais continue, à garantir une qualité de produit, à animer nos réseaux de vente, et faire évoluer nos marques. Les mises en place du Poulet fermier du Gers se maintiennent car nous collons à la demande. La notion de prix intervient moins que sur le poulet standard dont FSO assure la production et la commercialisation.

 

. Concernant la production de poulet standard, où en êtes-vous dans le Gers ?

 


C. L. - Je vous réponds en tant que président du Pôle animal de la coopérative Vivadour, à l’origine de ce projet important pour l’avenir de la filière avicole de notre département. Je rappelle le projet : créer des élevages pour fournir l’abattoir de Condom, et permettre à cette unité de tourner à plein régime avec de la production locale pour satisfaire la demande. Vingt nouveaux bâtiments standard sur cinq sites permettront de conforter la légitimité des deux abattoirs du Gers, et d’assurer un volume plaçant le Gers parmi les leaders en produits multigammes. La mise en place de ces unités de production a connu un démarrage difficile, lié certainement à un manque de connaissance des enjeux du marché chez nos détracteurs. À ce jour, deux sites de quatre bâtiments sont en activité et donnent des résultats très satisfaisants. Les tensions sont apaisées.

Les plus lus

<em class="placeholder">L’éleveur de poules pondeuses, Yves Touzé, a créé une activité annexe de granulation de la fiente issue de ses bâtiments en volière et plein-air. </em>
« Je produis des granulés à partir des fientes de mes poules pondeuses »

Rentable, la production de granulés de fiente de volailles demande toutefois de la main-d’œuvre et de la technicité.

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

tête de poulet standard
Des ventes en hausse de plus de 15 % pour le leader de la volaille

LDC enregistre une hausse de ses ventes au premier semestre de son exercice.

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

Présidente de l'OP oeufs Eureden
Eureden : le challenge de la transformation des bâtiments cage de poules pondeuses

Pour le groupement oeufs Eureden, la transition des bâtiments cage demeure un enjeu. 

Zones de protection et de surveillance IAHP en cours en Vendée et départements limitrophes au 13 novembre 2025
Grippe aviaire : une augmentation des foyers très préoccupante en Vendée

Le nombre de foyers de grippe aviaire a fortement augmenté ces dernières jours dans le département de la Vendée, le plus…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)