Aller au contenu principal

L'Ukrainien Ovostar Union monte en puissance

Dans un contexte de saturation et face à un leader en difficulté, Ovostar Union se renforce grâce à ses exportations.

Enregistré aux Pays-Bas et cotée à la bourse de Varsovie, Ovostar Union est le second opérateur avec 8 à 12 % de la part du marché contrôlé. La société vend des œufs coquille à la grande distribution, ainsi que des ovoproduits secs et liquides à l’agroalimentaire. Ovostar est installée au centre de l’Ukraine dans les régions de Kiev et de Cherkasy. Elle exploite deux fermes géantes d’une capacité d’environ sept millions de places, dont Vasylkiv au sud-ouest de Kiev, une ancienne ferme collective. Ovostar possède un couvoir (capacité d’un million d’œufs), une ferme de reproduction (120 000 repros) et deux fermes de poulettes (1,8 million de places). Son usine d’ovoproduits secs et liquides est attenante au site de Vasylkiv, avec une capacité de traitement de 2 à 2,5 millions d’œufs par jour (dont deux pasteurisateurs de liquide de 2 t et 6 t/heure). Contrairement à d’autres agro holdings, Ovostar ne cultive pas de terres. Elle achète les matières premières et triture (tourteau consommé et huile vendue).

Un débouché avant tout Ukrainien

La stratégie d’Ovostar est d’augmenter régulièrement ses capacités par croissance interne, de s’adapter à la demande intérieure avec un marketing fort (marque « Yasensvit » et sous marques), de tirer les prix vers le haut par la segmentation, de renforcer ses exportations en coquille (+30 %) et ovoproduits secs (+50 %) pour ne pas subir l’instabilité économique, et de garantir la sécurité sanitaire et alimentaire.

En 2015, Ovostar a produit 1,2 milliard d’œufs (+15 % par rapport à 2014) avec des capacités supplémentaires (plus 900 000 poules). Le marché intérieur reste son principal débouché (trois quarts des volumes coquille en 2015), mais il a tendance à stagner aux environs de 630-640 millions d’œufs par an. Les prix de vente sont devenus inférieurs aux prix sortie conditionnement (13,5 grivnas les dix œufs). Ovostar s’en sort mieux en visant le segment « premium » (18 grivnas les dix œufs au lieu de 12 grivnas en standard). Le premium se distingue par l’aliment et par des critères qualitatifs (solidité et propreté de la coquille), mais pas sur le bien être animal.

Accélérer les exportations

Une hausse très importante de l’exportation des œufs coquille a été opérée en 2015 (multiplié par 2,6 à 229 millions d’œufs) et s’accentue encore. En juin, le site de Vasylkiv exportait 60 % de ses œufs. Le chiffre d’affaires export a crû de 85 % l’an passé (21,6 millions d’$).

Pionnière sur le marché des ovoproduits, en 2015 l’entreprise a transformé 30 % de ses œufs (347 millions d’unités) en 6800 tonnes de liquide et 1900 tonnes de poudre (la moitié est exportée), avec des prix de vente en baisse (1,2 $/kg HT en liquide et 4,9 $/kg HT en sec). Les ovoproduits procurent néanmoins un tiers des revenus. Rien qu’au premier trimestre, Ovostar a produit 2300 t de liquide (+67 %) et 470 t de sec (-9 %).

Se mettre progressivement aux normes bien être

Depuis un an, Ovosotar élève uniquement des poules blanches d’origine américaine, jugées plus rentables. Le chef d’élevage de Vasylkiv précise qu’un lot est programmé pour 105 semaines de production (mue à 65 semaines) avec une production moyenne de 460 œufs par poule et par cycle. Ce site comprend 18 bâtiments d’environ 310 000 places dans des installations récentes (cages allemandes de 5 ans) mais pas encore aux normes UE. L’exportation vers l’UE a démarré en juin 2015, en ovoproduits et sans passer par l’accord d’association faute d’agrément pour les œufs coquille. C’est sur le second site de Stavysche que deux bâtiments de 200 000 poules ont été aménagés aux normes UE, parmi les huit rénovés depuis 2014. Deux autres de 320 000 places sont prévus avant 2017. En 2017, les perspectives sont d’avoir 7,3 millions de poules en production (+ 38 % par rapport à 2015), de produire 1,7 milliard d’œufs (+42 %), de fabriquer 2400 t de poudre d’œufs (+25 %) et 7050 t d’ovoproduits liquides (+3,9 %). La marque d’ovoproduits Ovostar risque donc fort d’être de mieux en mieux connue en Europe.

Chiffres clé 2015
75,6 millions de dollars (M$) de chiffre d’affaires
34,8 M$ Ebitda (46 % du CA) 
31,9 M$ de résultat net (42 % du CA)
6,1 M$ de dette nette 

Les plus lus

<em class="placeholder">De gauche à droite : Maxime Forget, Florian Gérard, Clément, Isabelle et Mickaël Trichet, avec Pierre Benoît (devant). Le premier lot de poules pondeuses devait arriver ...</em>
« Nous avons diversifié notre exploitation céréalière et bovine avec un bâtiment de poules pondeuses en Loire-Atlantique »

Le Gaec Le Bois Guillaume, en Loire-Atlantique, a ouvert les portes de son bâtiment de poules pondeuses plein air, le premier…

<em class="placeholder">L’éleveur de poules pondeuses, Yves Touzé, a créé une activité annexe de granulation de la fiente issue de ses bâtiments en volière et plein-air. </em>
« Je produis des granulés à partir des fientes de mes poules pondeuses »

Rentable, la production de granulés de fiente de volailles demande toutefois de la main-d’œuvre et de la technicité.

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

tête de poulet standard
Des ventes en hausse de plus de 15 % pour le leader de la volaille

LDC enregistre une hausse de ses ventes au premier semestre de son exercice.

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

Pigma zones réglementées IAHP au 03/11/2025
Grippe aviaire : où se trouvent les nouveaux foyers de la saison 2025?

L’ensemble du territoire métropolitain est passée mercredi 22 octobre, au niveau de risque élevé en matière d’influenza…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)