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Œufs de consommation : Première installation d’une volière pondeuse Combo Plus

Dans les Côtes d’Armor en Bretagne, Raphaël Collet a repris l’élevage de pondeuses de son père pour voler de ses propres ailes. Il l’a rééquipé d’une volière du fabricant danois Landmeco.

Fils de producteur d’œufs, Raphael Collet n’a aucune inquiétude vis-à-vis de ses choix techniques et de la commercialisation de ses œufs.
Fils de producteur d’œufs, Raphael Collet n’a aucune inquiétude vis-à-vis de ses choix techniques et de la commercialisation de ses œufs.
© P. Le Douarin

Depuis le mois de septembre 2022, deux anciens bâtiments qui abritaient des poules en cage ont repris du service aménagés en volières après quatre mois de travaux menés tambour battant. Précédemment, ils avaient été équipés de cages Meller (depuis 1981) et Zucami (depuis 1997), avant de passer en cage aménagée Salmet en 2012. Celles-ci ont été envoyées à la ferraille lors du démantèlement qui a commencé mi-juin dernier. « Je ne voulais pas qu’elles se retrouvent ailleurs à l’étranger pour produire des œufs qui pourraient nous désavantager » commente Raphaël, le nouveau patron des lieux. Il succède à son père Philippe qui travaillait « en libre ». Le 1er juin, le fils a repris les bâtiments et 8,5 hectares de foncier, notamment pour installer un parcours.

 

Transférées une semaine avant, les poules occupent bien tout l’espace disponible
 

 

Viser la valorisation plutôt que le nombre

Les travaux ont démarré dès le départ des poules, avec le démontage des cages, puis se sont enchaînés par la dalle béton dans un bâtiment et le montage des nouveaux logements à partir du mois d’août. La capacité totale est passée de 62 000 places avant travaux à 48 000 places avec trois rangées de volières Landmeco. Le premier bâtiment, de 83 m de long par 13 m de large et ayant accès à un parcours, abrite 20 500 poules en mode plein air avec une véranda de 4,5 m de large.

Monté avec des fermes en lamellé-collé espacées de 3 m, ce bâtiment de 1981 peut encore tenir longtemps.
 

 

L’autre bâtiment de 84 m par 14 m contient 27 500 places avec une véranda de 8 m de large. « Cette configuration permet une meilleure valorisation des œufs, notamment si je dois confiner les poules, note le jeune éleveur de 33 ans.

Deux jardins d’hiver ont été ajoutés pour obtenir au minimum le code premium 2 plus
 

 

Les œufs seront vendus au minimum en sol premium (code 2 +). J’ai signé avec Cocorette un contrat de vente « 53 -72 » sur 6 lots, payé au poids d’œufs. Cela veut dire que je dois trouver le débouché pour les œufs de moins de 53 g et quand les poules dépassent 72 semaines de vie. Par ailleurs, le prix des œufs est indexé sur l’indice aliment Itavi. » Fort de l’expérience familiale, Raphaël ne craint pas de trouver des clients pour le début et pour la fin de ponte qu’il prolongera selon la qualité des œufs et le contexte. « Nous sommes capables de pressentir le marché pour décider suffisamment tôt de la date de la commande des poulettes. Par ailleurs, je choisis mes fournisseurs de génétique et d’aliment. »

Une plateforme au-dessus du couloir

La volière a été négociée aux environs de 13 euros la place en juin 2021, mais du fait du report de l’installation d’un an et de la crise des matériaux, le prix a été revu à la hausse. « Moins que ce qu’il aurait fallu », note Benoit Olivier, le technico-commercial de l’installateur Émeraude élevage équipement. L’éleveur a choisi le modèle Combo plus de Landmeco, « pour l’attention portée aux conditions de travail », souligne Raphaël. « C’est la première installation faite en France », complète Benoit Olivier. Pour augmenter de 7 000 places la capacité du poulailler sans parcours, Raphaël a fait ajouter en hauteur deux plateformes de 1,5 m de large. Elles sont installées au-dessus de deux couloirs à la hauteur du troisième niveau des deux rangées de volières.

La volière Combo plus en fin de montage dans le bâtiment de 1981, avec au centre le tapis à fientes de la plateforme supplémentaire.
 

 

L’éleveur et un engin circulent facilement sous cette plateforme supplémentaire. Côté ventilation, les poulaillers sont pilotés par le régulateur Serenity (Tuffigo Rapidex) et fonctionnent en ventilation latérale (type Colorado) additionnée de turbines en pignon. Hormis, les quatre lignes d’éclairage montées sur la coque, l’éleveur a fait poser des fenêtres latérales côté jardin d’hiver. Pour réduire ses frais de fonctionnement, Raphaël Collet s’est équipé de deux trackers solaires OKwind de 117 mètres carrés.

Une volière pyramidale

Monté avec des fermes en lamellé-collé espacées de 3 m, ce bâtiment de 1981 peut encore tenir longtemps.
 

 

Le couloir de circulation entre deux rangées des volières Landmeco Combo mesure 1,5 m de large. Leur base atteint 3 m de large (2 tapis à fientes de 1,5 m) et le troisième niveau haut 1,5 m de large.

Les deux rangées de nids centraux sont situées au second niveau et aisément observables. L’éleveur peut facilement monter au deuxième niveau pour circuler devant les nids sur la margelle de 50 cm de large, puis passer au troisième niveau. S’ajoutent des barres-perchoirs bien pratiques pour prévenir les chutes de hauteur.

la margelle devant les pondoirs permet une visite sécurisée pour observer le troisième niveau de la volière.
 

 

Raphaël a noté que la surface de ponte est largement au-dessus de la norme. Par ailleurs, le nid est le seul du marché à comporter deux niveaux. « À surface égale, on gagne 20 à 25 % d’occupation » argumente Benoit Olivier. Dans la volière, la lumière est apportée par des leds disposées sous la plateforme et sous la volière et au premier niveau, le dortoir et la zone pondoir étant exemptes.

 

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