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Nouvelles ambitions pour Avipole Formation

Organisme historique de formation spécialisée en aviculture, Avipole reste la référence, ce qui ne l’empêche pas d’évoluer, bien au contraire.

de gauche à droite : Aurore Guillot, Louison Cardineau, Sonia Perro, Audrey Le Mao et Jean-Philippe Prigent
© P. Le Douarin

Depuis sa création en 1962, en tant qu’antenne de la station expérimentale Avicole de Ploufragan chargée de la diffusion des connaissances, le CFPPSA (Centre de formation et de promotion professionnelle et sociale avicole) n’a eu de cesse d’évoluer. En 50 ans, il a formé plus de 1 700 techniciens (niveau Bac +2) appelés à devenir les cadres des entreprises amont et aval du secteur, mais aussi des éleveurs. Il est devenu Avipole en 1999. Aujourd’hui, les enjeux ne sont plus de produire plus, mais de produire mieux en étant à l’écoute des attentes de l’aval. Nouvelle présidente d’Avipole depuis le 1er janvier, Estelle Le Helloco(1) fait deux constats : celui d’un manque de candidats par rapport aux besoins de l’amont et celui d’une nécessaire montée en compétences, quel que soit le métier exercé (éleveur, technicien, salarié d’entreprise avicole). On ne peut plus se lancer dans des métiers avicoles de plus en plus complexes à maîtriser, sans une solide formation. Avipole entend continuer à former bien et davantage.

Doubler les apprentis en CS

Avec une vingtaine de techniciens formés par an, la formation "phare" reste celle de conseiller d’élevage avicole. Les besoins augmentent et le profil évolue avec une part grandissante d’apprentis (18 sur 24 pour la prochaine promotion). Les entreprises apprécient cette plongée immédiate dans le concret. « C’est pourquoi, nous allons doubler l'effectif en passant à deux promotions d’une quinzaine d’apprentis, auxquels viendront s’ajouter ceux en formation continue", précise Le directeur. Le contenu va également changer. La formation par module (bâtiment, alimentation, pathologie…) fait place à un enseignement par "bloc métier" (volailles de chair, reproduction-accouvage, ponte) en plus des bases générales.

Qualifier les salariés en place

D’autres formations sont dispensées, essentiellement en entreprises. Elles concernent les salariés d’accouvage et des formations « réglementées ». Ces dernières touchent les salariés d’abattoirs, de transporteurs, de couvoirs, mais aussi des éleveurs (dans le cadre de la directive bien-être du poulet de chair), en lien avec le bien-être animal et le sanitaire.

Avipole va également développer des formations qualifiantes d’une dizaine de semaines destinées aux salariés. Deux certificats de qualification professionnelle (CQP) « accouvage » et « élevage reproducteur » sont déjà en place. Jean-Philippe Prigent envisage un dispositif similaire pour les salariés des branches "production chair" et "pondeuse", qui pourrait intéresser les élevages à la recherche de personnel qualifié. Ces formations financées par le Fafsea ne rognent pas sur les fonds formation des entreprises. Enfin, Avipole se met à l’heure du digital. « Avec des partenaires (Agrocampus Rennes, Inra, Itavi), nous avons réalisé des vidéos de sensibilisation pour faire connaître l’aviculture et attirer des jeunes ayant de hauts niveaux de formation. » Elles seront mises en ligne et présentées au prochain Space.

(1) Estelle Le Helloco est P.-D.G. du couvoir de dindonneaux Le Helloco

Changement de gouvernance

La présidente Estelle Le Helloco veut donner plus de place aux professionnels. Le conseil d’administration d’Avipole comprend désormais 27 membres dans 5 collèges (accouvage-sélection, élevage, OP, abattage, institutionnels), ce qui permet d’être en prise directe avec les besoins, avec plus de réactivité et d’agilité. Par ailleurs, formateur depuis 1999, Jean-Philippe Prigent a été nommé à la direction. Outre la coordination de l’équipe pédagogique et administrative, il s’est donné pour mission de promouvoir l’aviculture et le centre auprès de publics connaissant peu le secteur et pouvant être de futurs stagiaires. L’enseignement est assuré par quatre formateurs (un en cours de recrutement), assistés d’une secrétaire administrative, auxquels s’adjoignent 55 intervenants du terrain.

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