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« Nous avons transformé nos poussinières dinde pour la repro poulet de chair »

Le Gaec de la Piltière, en Maine-et-Loire, a reconverti ses bâtiments prévus pour de la dinde futurs reproducteurs en élevage de poulettes et coqs futurs reproducteurs pour Galina, groupe LDC.

<em class="placeholder">Galina LDC bâtiment poulettes et coqs</em>
Samuel Fribault, avec ses parents Isabelle et Philippe. Avant de transformer les bâtiments, Samuel a visité des élevages et passé trois jours chez un éleveur au démarrage d’un lot.
© V. Bargain

Début avril, les deux bâtiments du Gaec de la Piltière, à Bouzillé, en Maine-et-Loire, devaient accueillir leur premier lot de 30 000 poulettes et coqs futurs reproducteurs pour Galina Vendée, un des couvoirs de Galina, filière accouvage du groupe LDC. 

Lire aussi : Les poules reproductrices reviennent à la lumière naturelle

Les poussins de 1 jour mâles et femelles y sont désormais élevés jusqu’à 21 semaines, avant leur transfert vers un élevage de ponte. Pour cela, le Gaec a transformé ses bâtiments, consacrés jusqu’ici à la dinde futurs reproducteurs, pour y élever des futurs reproducteurs pour la filière poulet de chair. « Mes parents ont toujours élevé de la dinde futurs reproducteurs, avec un atelier lait, explique Samuel Fribault, 30 ans, associé avec sa mère Isabelle dans ce Gaec de la Piltière. Quand je me suis installé avec eux en 2017, nous avons créé un second bâtiment, en complément du premier qui datait de 1992, et augmenté l’atelier lait. » De 2017 à 2024, le Gaec a fonctionné avec deux bâtiments de 1 700 m² et 2 275 m². « Mais ces dernières années, nous avons eu beaucoup de problèmes sanitaires, dus à un mycoplasme et à la grippe aviaire, précise Samuel. Mi-2024, la structure pour laquelle nous élevions les dindes a choisi de ne plus travailler avec nous. » Le Gaec étudie alors plusieurs projets de reconversion, qui tous nécessitaient des investissements importants. « Galina cherchait des éleveurs et j’aime l’aspect technique de la repro, indique Samuel. Nous avons fait une étude économique, qui a montré qu’il serait rentable de convertir les bâtiments en futurs reproducteurs pour la filière poulet de chair. »

 

 
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La salle femelles accueillera 8 poulettes au mètre carré, la salle mâles 4 coqs au mètre carré. Le sol bétonné est un prérequis pour l’élevage de reproducteurs ou futurs reproducteurs. © V. Bargain

Changement des chaînes d’alimentation et d’abreuvement

La première poussinière transformée par Boissinot Élevage (la seconde étant encore en travaux lors de la porte ouverte d’avril dernier) est un bâtiment de 2 275 m² de surface totale, réparti en une salle femelles de 1 611 m² et une salle mâles de 470 m², avec un sas central avec douche de 194 m². Aucune rénovation n’a été nécessaire sur la coque Griffon qui date de 2017. La ventilation transversale dynamique Sodalec, en bon état et bien entretenue, a également été conservée, avec seulement la rénovation de quelques trappes (visserie). Les principales modifications ont été le remplacement des chaînes d’alimentation et d’abreuvement et l’installation de plateformes de perchage. La salle des femelles, qui ne subissent pas de traitement du bec, est désormais équipée de dix longueurs de chaîne plate VDL, de trois lignes de pipettes multidirectionnelles Lubing avec ailettes antiperchage et de deux lignes de pipettes Easy Line Lubing. « Les pipettes Easy Line existaient déjà, précise Antonin Gautier, technicien Galina. Les poulettes seront ainsi habituées à différents types d’abreuvement. » La salle mâle est équipée de dix rangées d’assiettes collectives Roxell et de quatre rangées de pipettes multidirectionnelles Lubing.

 

 
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Toutes les installations sont relevables, ce qui va permettre un gros gains de temps par rapport à avant où les éleveurs devaient démonter toutes les chaînes pour le nettoyage des bâtiments. © V. Bargain

Plates-formes de perchage

Les deux salles comportent aussi chacune deux plateformes de perchage, dont la hauteur sera adaptée à la taille des animaux. « Les bâtiments sont équipés de ce qui est validé en repro, comme les chaînes plates, les assiettes collectives, les pipettes multidirectionnelles, explique Julien Pineau, directeur de Galina Vendée. L’idée est que les animaux soient dans les conditions qu’ils rencontreront en bâtiment ponte. Il y a aussi des innovations, comme les plates-formes de perchage, pour le bien-être animal et pour apprendre aux poulettes à se percher et à accéder aux pondoirs et ainsi limiter la ponte au sol. » Toutes les installations sont relevables pour faciliter le travail. L’éclairage existant a été conservé et complété dans la salle poulette par deux lignes de néons, pour un éclairage plus homogène du bâtiment. « La durée d’éclairage et l’intensité lumineuse sont essentielles en reproduction pour accompagner la croissance et la maturité des animaux », précise Julien Pineau. Aux radiants utilisés au démarrage des volailles, ont aussi été ajoutés des canons de chauffage, un dans la salle coqs, deux dans la salle poulettes. Plus économiques que les radiants, ils prendront le relais de ceux-ci après le démarrage. Enfin, les éleveurs ont clôturé le site pour des raisons sanitaires.

Coté éco

La transformation des deux bâtiments a coûté 625 000 euros, soit 170 euros le mètre carré utile. Le Gaec percevra une aide de 35 % de Galina, lissée sur la durée du contrat, qui couvre au moins la durée de l’emprunt, soit dix ans dans ce cas. Il a aussi reçu une aide régionale, via le PCAE, de 50 000 euros.

Galina poursuit son développement

 

 
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« Notre objectif est d’augmenter nos surfaces de ponte de 30 000 m² et nos poussinières de 12 000 m² » indique Bastien Godfrain. © V. Bargain

Filiale du pôle amont du groupe LDC, Galina regroupe trois sociétés d’accouvage : Galina Perrot issue du rachat des couvoirs Perrot en 2017, qui compte deux unités, à Le Sourn (Morbihan) et La Roche-Jaudy (Côtes-d’Armor), Galina Vendée, basée à L’Oie (Vendée), issue du rachat en 2020 des Établissements Daviet, et Galina Maine, issue du rachat en 2023 du couvoir Orvia de Volnay (Sarthe). Avec quatre couvoirs, Galina produit 4 millions de poussins avec 120 éleveurs en contrat, dont une trentaine pour Galina Vendée. « Galina est actuellement en phase de développement, indique Bastien Godfrain, directeur de Galina. La consommation de volaille, notamment de poulet, en France a augmenté de 5 % par an ces dernières années et de 10 % en 2024. Pour répondre à la demande, LDC veut augmenter ses capacités d’abattage. D’ici deux à trois ans, l’objectif pour Galina est donc d’accroître ses capacités de production de poussins de 10 %, ce qui implique d’augmenter les surfaces de ponte de 30 000 m² et les poussinières de 12 000 m². » En plus du Gaec de la Piltière, des discussions sont en cours avec d’autres éleveurs, pour de la construction de bâtiments ou de la rénovation. Le modèle est une surface de 4 000 à 5 000 m² pour 1 UTH, avec une rémunération mensuelle fixe au m². 6 millions d’euros seront aussi investis par Galina dans ses quatre couvoirs, pour augmenter la capacité d’incubation de 10 %, économiser l’énergie, pour la qualité de vie au travail et pour la sécurité des machines.

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