L’EFSA recommande de durcir l’objectif de prévalence de Salmonella en poule pondeuse
Dans un avis publié le 18 février, l’EFSA, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, a émis 5 recommandations pour améliorer le plan de maîtrise des salmonelles dans les élevages de volailles européens et réduire le risque de salmonelloses d’origine aviaire chez l’homme.
Dans un avis publié le 18 février, l’EFSA, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, a émis 5 recommandations pour améliorer le plan de maîtrise des salmonelles dans les élevages de volailles européens et réduire le risque de salmonelloses d’origine aviaire chez l’homme.
En poule pondeuse d’œuf de consommation, l’Efsa recommande de durcir l’objectif de prévalence des troupeaux contaminés par S. Enteretidis et S. Typhimurium en proposant un seuil maximum de 1% contre 2% actuellement. Les experts scientifiques de l’EFSA estiment que l’atteinte de ce nouvel objectif permettrait de réduire de plus de 50% le nombre de cas humains de salmonelloses transmis par les œufs.
En poules reproductrices, l’objectif de prévalence actuellement en vigueur est de 1% pour cinq types de Salmonella (S. Enteritidis, S. Typhimunium, S. Infantis, S Virchow et S. Hadar). L’EFSA recommande de maintenir cet objectif pour les trois premiers types et de remplacer les deux derniers (S. Virchow et S. Hadar) par des types de Salmonella aujourd’hui plus pertinents en matière de santé publique. Le quatrième type proposé serait S. Kentucky. Pour le cinquième type, l’EFSA émet 3 options : le remplacer par S. Heidelberg, par S. Thompson, ou par un sérovar variable, défini selon l’épidémiologie de chaque Etat Membre.
L’Efsa souligne par ailleurs la nécessité de revoir les facteurs de risques de Salmonella associés au mode de logement : en poule pondeuse, en tenant compte de l’évolution des modes d’élevage (cages aménagées, modes d’élevages alternatifs) ; mais aussi en poulet de chair (impact du parcours, de la densité et d’indicateurs de bien-être).
Enfin, l’Efsa demande à ce que des travaux scientifiques soient menés pour mesurer l’impact des programmes de réduction de salmonelles des lots de poulets de chair sur la prévalence de la bactérie Campylobacter sur la viande à l’abattoir.
Après avoir diminué pendant plusieurs années, le nombre de cas de salmonelloses en Europe se stabilise. Les Etats-Membres ont signalé plus de 91000 cas en 2017. La salmonellose est la deuxième maladie s’origine alimentaire après la campylobactériose.