Aller au contenu principal

Le site de l’Anses de Ploufragan a fêté ses 60 ans

Créée en 1958 en périphérie de Saint-Brieuc, la petite station expérimentale avicole est devenue au fil des ans un centre d’excellence vétérinaire de renommée internationale.

Avec un nouveau bâtiment d’élevage avicole, l’Anses Ploufragan revient à la zootechnie, avec la mise au point de méthodes d’’élevage répondant mieux aux attentes sociétales
© P. Le Douarin

C’est parce que ses fondations étaient saines que la station expérimentale d’aviculture de Ploufragan a réussi à se transformer en une pièce maîtresse du dispositif français de recherche scientifique et d’expertise sur la santé animale et sur les produits issus des animaux. C’est ce qu’ont tour à tour retracé les représentants de l’Europe, de l’État, des collectivités et de l’Anses venus le 29 novembre à Ploufragan pour célébrer soixante années de réponses à des préoccupations du terrain. Car à Ploufragan, il y a des chercheurs qui trouvent. Depuis sa création, le plus grand laboratoire de l’Anses (1) repose sur trois pieds (le laboratoire, les élevages expérimentaux, le contact avec la production) avec une triple ambition : l’excellence scientifique, l’innovation et la recherche au service des filières animales.

Une démarche « gagnant-gagnant » avec les filières

La station de Ploufragan est née pour répondre à une problématique avicole, celle de la pullorose qui décimait les élevages bretons de poules pondeuses dans les années 50. Les professionnels ont réussi à convaincre leurs élus de financer la création d’un centre de recherche finalisée qui s’est ensuite intéressé à d’autres pathologies et à d’autres sujets (alimentation, hygiène, génétique). Les découvertes scientifiques sont nées de la confrontation permanente des pathologistes avec le terrain dans un « jeu gagnant-gagnant » comme l’a souligné Philippe Vannier, ancien directeur de la station porcine. « Notre expertise a été nourrie par le terrain, à qui nous avons donné en retour afin d’être crédibles et de continuer à recevoir. » Ce retour au terrain s’est concrétisé par la création d’un centre de formation chargé de diffuser les connaissances en pathologie avicole. Et Nicolas Eteradossi, l’actuel directeur du site, renchérit : « en tant qu’experts, nous ne pouvons pas nous passer de relations avec les filières, tout en ne renonçant pas à notre indépendance ». Le directeur fait bien le distinguo entre « lien » et « conflit » d’intérêts.

Une recherche de niveau international

Parallèlement, les chercheurs devaient rester dans la course sur le plan scientifique et innover, comme ce fut le cas avec l’approche multifactorielle des pathologies du porc (éco pathologie). Les activités se sont aussi élargies à d’autres espèces, à d’autres sites (porc et lapin à Ploufragan, poissons à Plouzané, ruminants à Niort) et à des programmes de recherche internationaux. Le site de Ploufragan est aussi devenu un laboratoire d’analyses de référence, national pour seize virus et bactéries et international pour quatre pathogènes. Ses chercheurs sont engagés dans de nombreux programmes financés par l’Union européenne. Mais, l’Anses de Ploufragan n’oublie pas ses racines. Un nouveau bâtiment expérimental consacré aux volailles de chair est en cours d’achèvement. Ce projet baptisé Elefans a mobilisé 4 millions d’euros d’investissement. Il a pour ambition de mettre au point les techniques de l’élevage du futur en prenant en compte les attentes sociétales.

(1) 200 personnes sur trois sites : Ploufragan (22), Plouzané (29) et Niort (79) depuis peu.

Dix grandes dates du site de Ploufragan

• 1958 création de la station expérimentale d’aviculture (SEA)

• 1963 création du centre de formation professionnelle et de promotion sociale

• 1966 création du laboratoire de recherche sur la qualité des produits avicoles

• 1972 premier élevage de poules à microbisme contrôlé (EOPS)

• 1974 création de la station de pathologie porcine

• 1976 création de l’unité de recherche en lapin

• 1987 création du réseau d’épidémiosurveillance aviaire (RNOEA)

• 1989 intégration du site au Centre national d’études vétérinaires et alimentaires (Cneva)

• 1999 intégration à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa)

• 2010 intégration à l’Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (Anses).

Les plus lus

<em class="placeholder">Terrena Volailles
Terrena
Terrena Environnement
Pouilailler</em>
« J’ai dû faire preuve de persévérance pour faire accepter mon projet de poulailler »

Situé en secteur céréalier en Deux-Sèvres, près d’un bourg, en zone Natura 2000 et avec deux monuments classés à proximité, le…

<em class="placeholder">Eleveurs de volailles de chair revendiquent une meilleure rémunération.</em>
« Nous voulons atteindre une marge poussin-aliment de 100 euros le mètre carré par an en volailles de chair »

Les éleveurs de volailles de chair des régions Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire interpellent les principaux…

<em class="placeholder">Le site de SNV Les Fournis dans l&#039;Orne, en Normandie.</em>
Le leader de la volaille LDC renoue avec une croissante forte

Avec sept acquisitions en 2024 et 2025, le groupe LDC poursuit sa politique de développement en France comme à l’…

<em class="placeholder">Aymeric Pothier, éleveur de poulet lourd dans le Morbihan : « L&#039;élevage de poulets lourds 100% mâles est plus facile à gérer. » </em>
"Mes lots de poulets lourds 100 % mâles sont plus homogènes"

Fournisseur de l’usine Galliance de Languidic, le groupement Val’iance Bretagne met en place des lots de poulets lourds 100…

<em class="placeholder">Abattoir de ferme Volatek
Fabrication entreprise Bobet au Mans</em>
"Volatek a fourni notre petit abattoir de volailles clé en main"

Filiale du groupe sarthois Bobet, la société Volatek, spécialisée dans le matériel pour abattoirs, développe des outils…

<em class="placeholder">Euralis veut redynamiser sa filière Volaille et propose une offre diversifiée aux éleveurs dont la production de poulet standard élevé en 42 jours. </em>
Euralis veut produire un million de poulets supplémentaires d'ici 2029

Avec ses 140 producteurs et ses 4,5 millions de têtes, la coopérative du Sud-Ouest veut augmenter ses volumes par un…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)