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Le maillon sélection-accouvage ne baisse pas les bras

En dépit de deux années épuisantes pour les entreprises de sélection et multiplication génétique, le secteur cherche des solutions pour rebondir et garder son dynamisme.

Louis Perrault, président du SNA. "Même si le virus frappe de nouveau, ne baissons pas les bras. Au contraire !"
© P. Le Douarin

Après avoir fait le constat des effets délétères (humains et économiques) des deux épisodes d’influenza pour son secteur, le président du Syndicat des accouveurs (SNA) se veut positif. Lors de la réunion annuelle de ses adhérents, Louis Perrault a préféré insister sur les sujets qui bougent. « Ces deux crises ont permis d’avancer ensemble et de renforcer des liens entre les filières, les maillons et le ministère de l’Agriculture (DGAL). » Il s’agit notamment des actions politiques menées au plan international pour faciliter les échanges commerciaux. La finalisation de quatre dossiers de « compartimentation » d’entreprises est en cours. Il leur permettra d’exporter vers les pays tiers, même si la France n’est pas indemne d’influenza. Une fois l’agrément européen acquis, les discussions bilatérales de reconnaissance pourront commencer entre la France et les pays tiers. Louis Perrault a invité Patrick Dehaumont, le directeur de la DGAL, à mettre les bouchées dès que le statut indemne d’IA hautement pathogène sera revenu (1). « Comme nous manquons de moyens humains, reconnaît Patrick Dehaumont, il est important que la profession priorise les pays à cibler. » Selon la DGAL, 18 pays tiers sont à réouvrir. Le Sna a aussi travaillé avec la DGAL sur la mobilisation de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Il s’agit de la révision du code sanitaire de l’OIE, des conditions de déclaration des virus hautement et faiblement pathogènes, du respect strict des règles OIE « afin d’éviter les surinterprétations politiques de certains pays-tiers », notamment la « prise en compte réelle » de la régionalisation et de la compartimentation.

Charte bien-être à trois niveaux

Hormis l’influenza, le SNA mène d’autres dossiers presque aussi importants pour l’avenir, le principal étant celui du bien-être animal. À l’image de sa charte sanitaire (visant initialement à lutter contre les salmonelles à l’étage sélection-accouvage), le SNA met progressivement en place une charte sur le bien-être animal (BEA). Son ambition est toujours « d’emmener tous ses adhérents vers le haut ».
Trois étapes ont été définies, sachant que toutes les entreprises ne sont pas encore impliquées de la même manière.
• Le premier niveau, qui sera audité dès l’an prochain, comporte trois points : l’engagement du dirigeant dans la démarche BEA, la nomination d’un référent formé et la possession d’équipements conformes (euthanasie par exemple).
• Le second niveau concerne une charte des bonnes pratiques BEA au couvoir qui vient d’être validée par la commission du SNA.
• Le troisième niveau enfin, devrait concerner les élevages de sélection et multiplication. Depuis 2015, le bon usage des traitements médicamenteux, notamment des antibiotiques, est lui aussi régi par une charte. Comme pour le sanitaire, cette démarche est intégrée dans les chartes interprofessionnelles des filières chair et reconnue par les syndicats vétérinaires.

(1) Le 27 octobre, l’AG se tenant le 19 octobre.

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