Aller au contenu principal

Le bois énergie pour économiser du gaz en volailles de chair

 © Aile
© Aile

Malgré les efforts d’isolation des poulaillers neufs et rénovés, la consommation de gaz progresse. En témoigne l’indicateur de suivi de l’Itavi, portant sur 163 exploitations de poulets en France. Entre 2010 et 2018, la consommation moyenne de propane a crû de 8 %, passant de 6,3 à 6,8 kg/m2. « Cette hausse est à relier à la maîtrise des objectifs de pododermatites en poulet lourd, qui nécessite de ventiler et de chauffer plus, a expliqué Gaëtan Laval, de l’Itavi lors de la session annuelle volaille de chair. Les élevages ayant un taux de pododermatites inférieur à 30 % consomment 24 % de plus (7,86 kg/m2) que ceux avec un taux supérieur à 30 %. La consommation grimpe à 8,96 kg/m2 (+14 %) pour ceux à moins de 10 % de podo. » Cette préoccupation des pododermatites, ajoutée aux perspectives d’augmentation du prix du gaz (cours du pétrole en hausse et taxe TICPE (1)), incite les éleveurs à reconsidérer l’intérêt économique de solutions alternatives au propane, dont le bois énergie.

Des aides jusqu’à 65 % des dépenses

La Bretagne dénombre environ 160 chaudières à biomasse à usage professionnel dans les exploitations agricoles (hors usage pour les habitations). Elles sont réparties pour moitié dans les élevages de porcs, et seulement pour 12 % en aviculture, une part relativement faible par rapport au potentiel. Il existe différents dispositifs d’aides pour encourager les investissements dans l’énergie biomasse : fonds chaleur géré par l’Ademe, aides des régions. « Selon les niveaux d’aides disponibles, le temps de retour sur investissement se situe autour de 10 à 12 ans », a illustré Jacques Bernard, de l’association Aile (voir tableau comparatif). Il encourage les éleveurs à communiquer auprès de leur commune sur la possibilité de mettre en place un contrat territorial avec l’Ademe, permettant de bonifier les aides. Il en existe sept en Bretagne (2).

(1) Taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques. Son augmentation de 66 euros par tonne et par an de propane, prévue jusqu’en 2023, a été appliquée en 2018 puis gelée en 2019 suite aux mouvements sociaux.
(2) Pays de Saint-Brieuc, Brest, Pontivy, Lorient, Rennes, Fougères et Lannion.
cibe.fr/cartographie-des-animateurs

Les plus lus

De jeunes stagiaires du Centre Avipole Formation sur la station avicole de Ploufragan
Installation en volailles : Être éleveur fait encore rêver des jeunes

Le métier d’éleveur fait encore rêver des jeunes, qui n’ont pas peur de travailler, mais veulent de la rentabilité et un…

Foie gras : Delpeyrat va fermer deux abattoirs de canards

Delpeyrat va fermer ses abattoirs de canards gras de La Pommeraie-sur-Sèvre (85) et de Vic-Fezensac (32). Cette décision vise…

Réglementation des élevages hors-sol : La directive émissions industrielles adoptée au Parlement européen

Une partie non négligeable des élevages porcins et avicoles devront à moyen terme respecter la directive européenne sur les…

Accord UE-Ukraine : Un soutien commercial défavorable aux agriculteurs européens

Jeudi 7 mars 2024, les eurodéputés de la commission du commerce international ont approuvé sans modification le projet d’…

Abattages en Auvergne Rhône Alpes : Le poulet standard tient la corde

La dernière mise à jour de février 2024 des données Agreste « enquête abattoirs en Auvergne Rhône Alpes » confirme…

Philippe Clautour n'est pas inquiet pour l'après-transmission. Avec son épouse Anita, ils trouveront du travail pour finir d'acquérir leurs droits à la retraite.
Transmission en volailles : « Nous n’avons pas attendu le dernier moment pour chercher un repreneur »

En Vendée, Anita et Philippe Clautour devraient céder leur élevage Label rouge fin 2024, quatre ans avant la date effective de…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)