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L’autoporteur Aérolit brasse la litière en surface

Jean-Yves Michard d’Apic a développé un autoporteur muni de doigts verticaux qui aèrent la litière sans la retourner. Il propose aussi une version adaptable à son porte-outils Scoop’Avi.

L’Aérolit de l’équipementier Apic vient d’être récompensé d’un Innov’space. « Sa particularité est de travailler la litière uniquement en surface alors que la plupart des engins de type scarificateur retournent la litière avec le risque de faire remonter des indésirables tels que les coccidies », argumente son concepteur Jean-Yves Michard. Le groupe de brassage est composé de trois rotors, munis de doigts verticaux, disposés en quinconce et tournant en sens inverses. « Ces douze tiges fines et rigides, avec un effet ressort, de type faneur, grattent et aèrent la litière entre 1 et 5 centimètres de profondeur. » Dans sa version automoteur, le système de brassage Aérolit est posé sur un châssis avec quatre roues dont deux automotrices, ce qui permet à l’ensemble de tourner sur place avec un faible encombrement (1,3 m de long sur 0,9 m de large). L’appareil est piloté par l’éleveur, posté à l’arrière debout sur un marchepied. La puissance du brassage dépend à la fois de la vitesse des rotors et de la vitesse d’avancement (jusqu’à 2 km/h). Ces deux paramètres sont commandés à l’aide d’une gâchette au pouce, située sur la barre de contention. L’ensemble est entièrement électrique. L’automoteur est par ailleurs équipé d’un déflecteur à l’avant et de trappes latérales relevables pour faciliter le nettoyage des rotors.

Brassage et rajout de litière sur un même appareil

L’appareil a été testé en élevage de poulets, sur sol bétonné et en terre battue, sur litière de copeaux ou de miettes de paille, ce qui a permis d’affiner son mode d’utilisation. « L’idée est de casser la croûte de litière dès qu’elle commence à se former. » Jean-Yves Michard conseille de faire un premier passage dès quatre jours, à raison de deux interventions par semaine pendant les trois premières semaines au moins, en se limitant dans un premier temps aux zones humides (sous les lignes d’eau) puis à l’ensemble du poulailler. Il faut compter une heure trente pour couvrir toute la surface d’un poulailler de 1 200 m2, ce qui n’est pas négligeable. « Un temps pendant lequel l’éleveur pourra surveiller son lot. La plateforme disponible sur le dessus du caisson l’Aérolit lui servira à poser du matériel (seau, sac de litière…). »

L’appareil a été initialement développé pour le poulet, car c’est là où la demande des éleveurs est la plus forte (problématique pododermatites). Toutefois, Jean-Yves Michard travaille aussi sur une version plus robuste et puissante, adaptée à des volumes de litière plus importants, comme en dinde ou en poule reproductrice. Actuellement au stade de présérie, l’Aérolit sera commercialisé d’ici la fin de l’année. Son prix n’est pas encore définitivement établi mais l’équipementier vise un retour sur investissement d’un an en comptant une incidence positive d’1,10 euro/m2 sur la prime qualité du coussinet plantaire grâce à la meilleure qualité de litière.

L’Aérolit est par ailleurs adaptable au porte-outils ScoopAvi, également primé d’un Innov’space 2019. Le système de brassage pourra ainsi être couplé à un épandeur de litière disposé à l’arrière, permettant en un seul passage d’aérer la litière puis de faire du rajout de granulés de paille.

 

 

retrouvez la vidéo de l'Aérolit au Space

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