La vaccination mixte des canards à l’étude
Une étude pilote de vaccination contre l’influenza aviaire avec un protocole mixte basé sur deux vaccins différents est en cours. Elle permettrait de réduire les coûts de la vaccination pour les éleveurs.
Une étude pilote de vaccination contre l’influenza aviaire avec un protocole mixte basé sur deux vaccins différents est en cours. Elle permettrait de réduire les coûts de la vaccination pour les éleveurs.

Alors que la 3ème campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire débute à partir du 1er octobre, un protocole mené en condition d’élevage étudie l’association de deux vaccins existants, décrit par une instruction technique de la DGAL datée du 19 août. En effet, des essais ont montré que l’injection des deux vaccins Respons de Ceva à un jour et Volvac de Boeringher Ingelheim à 28 jours avait une efficacité comparable à l’injection de trois doses (en condition expérimentale). 20 lots de canards mulards et 10 lots de canards de Barbarie sont donc concernés par l’étude dans les régions Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Le schéma vaccinal repose sur une première injection au couvoir et une seconde injection en élevage. Un suivi est réalisé pendant toute la durée du cycle de production ainsi que des prélèvements par les vétérinaires sanitaires en élevage et par l’abatteur à l’abattage. L’étude vise à évaluer l’absence d’effets indésirables en condition d’élevage commercial, la qualité immunitaire des injections mixtes et l’aspect réglementaire.
Réduire le coût pour les éleveurs
L’intérêt de ce schéma vaccinal serait, d’une part, le renforcement de la couverture vaccinale des canards en fin de cycle de production (après 11 et 12 semaines) en maintenant un niveau d’anticorps suffisant et d’autre part, la réduction du coût de la vaccination, en passant de trois à deux doses en période de risque pour certains lots de canards. Alors que l’Etat s’est désengagé de la prise en charge de la vaccination des canards, toute réduction du coût de la vaccination est une avancée pour les éleveurs qui voit leur charge augmenter avec la nouvelle campagne de vaccination. Quant au délai, « il est espéré un bilan en fin d'année », selon un mail adressé à Agra Presse par Laure Gobert, responsable Communication et relations publiques de Ceva Santé animale France (source Agrafil).