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« La poulette de volière a besoin d’espace »

Producteur de poulettes à Saint-Potan (22), Philippe Carfantan liste les points essentiels à prendre en compte dans le choix du matériel.

Détenteur de quatre bâtiments de poulettes transformés en volière, Philippe Carfantan est équipé soit en plateaux Jumpstart, soit en rangées Bolegg starter. Se basant sur son expérience personnelle, il est assez critique vis-à-vis de certaines volières à rangées proposées par les fournisseurs. « Celles qui ressemblent à des cages conventionnelles ouvertes me paraissent inadaptées", estime l’éleveur costarmoricain, qui argumente.

Premièrement, quel que soit le système il est important de ne pas disposer l’eau et l’aliment au même niveau, « sinon, les poulettes auront tendance à ne pas se déplacer suffisamment, puisqu’elles ont tout sous le bec. Certaines ne descendront jamais du système et seront plus tard des pondeuses au sol. » Philippe préconise aussi des assiettes, surtout pendant la phase de démarrage. « Le poussin doit faire de gros efforts pour pénétrer dans des mangeoires ayant un rebord vertical de six centimètres. Sans parler de ceux qui restent coincés. » Désormais, toutes ses volières comportent des assiettes et des mangeoires linéaires. Et surtout, la règle de base est de modifier très progressivement les réglages (plateaux ascenseurs), sinon gare à la déshydratation de celles poulettes qui ne trouvent pas les pipettes.

Éviter de surcharger en matériel

Second point qui concerne les volières en rangée. « J’ai constaté que les poulettes ont besoin d’espace pour être capables de bien s’adapter aux volières de ponte. » Idéalement la poulette doit pouvoir explorer un équipement tridimensionnel dès l’âge de trois semaines, même sans accéder au sol.

L’éleveur estime aussi que les poulettes ont besoin de larges zones de grattage. « Un couloir de deux mètres entre les rangées, c’est le minimum. » Il conseille également de laisser l’accès libre sous le système servant de zone d’échappement.

Pour les volières à plateaux, il préconise des zones de dégagement pour limiter les effets de panique et les tassements. C’est-à-dire une bonne largeur sur les côtés (quatre mètres) et aux pignons (six mètres) vers lesquels les poulettes ont tendance à s’échapper. En résumé, « évitez de surcharger en matériel, sous prétexte de vouloir en mettre plus par mètre carré de bâtiment. » Enfin, les poulettes doivent s’habituer à voler et à sauter. « Je me méfie des systèmes en rangées ayant trop de rampes inclinées entre les niveaux. C’est aussi beaucoup de travail de montage et de démontage pour l’éleveur. »

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