Aller au contenu principal

La « phyto » agit sur les coccidies

Utilisées à bon escient, les huiles essentielles naturelles permettent au vétérinaire Thierry Mauvisseau de gérer les coccidies et les coccidioses cliniques.

Pour Thierry Mauvisseau, « la phytothérapie n’est pas réservée qu’aux élevages biologiques »
© Réseau Cristal

Les solutions alternatives à base d’huiles essentielles fonctionnent bien contre les coccidies et la coccidiose clinique », assure Thierry Mauvisseau, praticien vétérinaire en Vendée. Ces solutions ont aussi des propriétés antibactériennes contre des germes responsables d’entérite nécrotique secondaire. Ce qui évite alors d’utiliser et un anticoccidien et un antibiotique. Le praticien s’appuie sur son expérience du terrain, étayée par la pratique du comptage des oocystes intestinales et excrétées, ainsi que des scores lésionnels. « Certes, si on ne fait rien, l’animal se remettra, mais il peut aussi mourir d’une coccidiose… Dans tous les cas, cela se traduit par des retards de croissance, sans compter les entérites qui s’installent. » Ces solutions phytothérapiques sont composées d’huiles essentielles naturelles issues de plantes aromatiques (thym, cannelle, origan), généralement mélangées. Elles agissent sur les coccidies, tandis que les extraits de plantes ajoutés jouent un rôle complémentaire sur la cicatrisation, l’immunité et l’inflammation intestinales. L’administration par l’eau de boisson est la plus fréquente, avec des cures de quelques jours à des doses importantes, sachant qu’en moyenne le produit est dilué à un pour mille, et qu’il contient 5 à 20 % d’actifs.

Un large éventail d’applications

Pour le vétérinaire, l’emploi des huiles essentielles n’est pas « automatique », hormis pour les productions avec un cahier des charges sans antibiotique ou sans anticoccidien qui imposera la phytothérapie. Son usage dépend d’abord du contexte digestif lésionnel, coccidien seul ou associé à d’autres pathologies. « En cas de portage léger, je la préconise le plus souvent, alors qu’avec des oiseaux présentant entérite nécrotique sévère et mortalité, j’utilise plutôt l’allopathie pour une réponse très rapide. Quand c’est possible. » En effet, l’obligation d’un délai d’attente entre le traitement et l’abattage peut empêcher l’emploi de certaines molécules (toltrazuril, amprolium, sulfamides). La phyto est donc employée sur des volailles supplémentées en additifs anticoccidiens (surtout poulet et dinde standard), sans risques d’incompatibilité (avec ionophores et sulfamides). Ainsi que sur des lots vaccinés contre la coccidiose. « La vaccination ne met pas à l’abri de légères coccidioses et de désordres digestifs secondaires. La phyto est un moyen moins agressif de corriger ces troubles. »

Privilégier les solutions « naturelles »

L’approche curative peut être enrichie par la surveillance parasitaire menée à titre préventif (en général vers 21-24 jours en poulet et 28-30 jours en dinde), soit au niveau d’un élevage à coccidiose récidivante, soit avec un réseau d’éleveurs sentinelles d’une organisation de production. Cela peut être le cas dans une organisation de production de poulet bio ayant fait le choix de ne pas vacciner. En fonction du résultat du monitoring, le lot sera traité plus ou moins régulièrement aux huiles essentielles. Elles peuvent aussi être utilisées à titre préventif dans l’aliment, à deux conditions : être naturelles et non synthétiques et avec des doses adaptées.

Les plus lus

<em class="placeholder">Terrena Volailles
Terrena
Terrena Environnement
Pouilailler</em>
« J’ai dû faire preuve de persévérance pour faire accepter mon projet de poulailler"

Situé en secteur céréalier en Deux-Sèvres, près d’un bourg, en zone Natura 2000 et avec deux monuments classés à proximité, le…

<em class="placeholder">IMG_7781 / canards gras PAG extérieur -parcours - couverture des points d&#039;eau - Bretagne
crédit photo PLD</em>
Volailles : quatre coopératives pour deux fusions dans le sud-ouest

Ce printemps 2025 voit le paysage des coopératives du Sud-Ouest en plein renouveau avec le rapprochement de Maïsadour et d’…

<em class="placeholder">La litière du bâtiment de 1 200 m2 est aérée et repaillée en moins d&#039;une demi-heure avec le Scoop Tract Aerolit.</em>
« J’aère et je repaille la litière de mes poulets sans effort »

Au moyen du petit automoteur Scoop Tract équipé de son accessoire Aerolit, Yoann Le Mée maintient le confort de ses volailles…

<em class="placeholder">Galina LDC bâtiment poulettes et coqs</em>
« Nous avons transformé nos poussinières dinde pour la repro poulet de chair »

Le Gaec de la Piltière, en Maine-et-Loire, a reconverti ses bâtiments prévus pour de la dinde futurs reproducteurs en…

<em class="placeholder">poulet lourd devant mangeoire </em>
Univol accélère dans le poulet lourd

Le groupement de producteurs Univol (Carhaix-Plouguër) a poursuivi en 2024 la construction de son modèle de production qui…

<em class="placeholder">Aymeric Pothier, éleveur de poulet lourd dans le Morbihan : « L&#039;élevage de poulets lourds 100% mâles est plus facile à gérer. » </em>
"Mes lots de poulets lourds 100 % mâles sont plus homogènes"

Fournisseur de l’usine Galliance de Languidic, le groupement Val’iance Bretagne met en place des lots de poulets lourds 100…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)