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Les sept foyers français d'Influenza aviaire en élevage sont tous reliés

Au soir du deux décembre, le ministère de l’agriculture a fait état de trois animaleries détectées positives au virus influenza aviaire et de quatre basses-cours contaminées à la suite. Une oie sauvage a également été trouvée positive sur le littoral breton.

Deux zones réglementées en Corse et dans les Yvelines
© DGAL

Le 16 novembre, le premier foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de souche H5N8 a détecté dans le rayon animalerie d’une jardinerie de Lucciana en Haute-Corse. Des mortalités anormales parmi les volailles détenues avaient été constatées les jours précédents.

Le 19 novembre, un second foyer H5N8 a été confirmé dans une animalerie de Saint Cyr l’Ecole (Yvelines). Les analyses de l’Agence nationale de sécurité sanitaire ont révélé la présence du virus H5N8, identique à celui détecté précédemment. Comme en Corse, tous les oiseaux de l’animalerie des Yvelines ont été euthanasiés.

Le 25 novembre, un troisième foyer a été confirmé dans une troisième animalerie à Ajaccio.

L’enquête toujours en cours a démontré que les trois établissements ont reçus des oiseaux provenant du même fournisseur et de la même tournée de livraison. Des zones de protection et de surveillance ont été mises en place autour de ces foyers.

De plus, cinq foyers secondaires ont pu être repérés chez des particuliers détenteurs de basses-cours ayant acheté des animaux dans l’animalerie de Haute-Corse. Des abattages préventifs ont été réalisés. La présence du virus a été détectée dans quatre basses-cours.

Le ministère de l'agriculture tient à préciser qu'aucun élevage professionnel n'a été contaminé.

Eviter d’autres contaminations

Mercredi soir, un communiqué du ministère de l'agriculture a donné des précisions sur l'origine de la contamination. Il s'agit d'oies d'un particulier du département du Nord. Celles-ci ont été vendues à un négociant qui les a lui-même vendu aux trois animaleries contaminées. Des analyses ont été faites dans un rayon de 10 km autour de ce particulier et sont toutes négatives. L'Office français de la Biodiversité n'a pas non plus constaté de mortalités anormales parmi l'avifaune sauvage.

Depuis le 17 novembre, tout le territoire national métropolitain est passé en niveau de risque élevé. Plusieurs mesures de biosécurité s’appliquent à l’ensemble des départements :

  • claustration ou protection des élevages par un filet avec réduction des parcours ;
  • interdiction de rassemblements d’oiseaux ;
  • interdiction de faire participer des oiseaux originaires de ces départements à des rassemblements ;
  • interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes ;
  • interdiction de l’utilisation et du transport d'appelants pour la chasse au gibier d’eau.

Il est certain que des oiseaux sauvages porteurs de virus survolent le territoire national, comme le démontre le faucon pèlerin positif retrouvé mort le 19 novembre en Espagne au pays basque (déclaration à l'OIE) et l'oie bernache retrouvée en Bretagne sur le littoral du Morbihan comme l'indique le communiqué de presse diffusé mercredi 2 au soir.

En novembre, la France est habituellement traversée par de nombreuses espèces d’anatidés. Selon la météo, elles peuvent aussi se déplacer entre régions durant leur hivernage. La vigilance sera donc de mise jusqu’au départ de migration vers le Nord-est de l’Europe, au début du printemps.

La France a perdu son statut de pays indemne d’influenza qu’elle avait retrouvé le 27 octobre 2017, après deux ans de crise sanitaire démarrée fin 2015.

Les accouveurs et les sélectionneurs sont les premières victimes collatérales des fermetures de frontière émanant de pays non européens qui n’appliquent pas la régionalisation des foyers.

 

voir aussi le communiqué du ministère de l'agriculture mis en ligne le 2 décembre

 

Localisation des foyers d'influenza aviaire déclarés en Europe (réalisation Réussir Volailles)

 

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