Depuis des millénaires, les rats (ici un rat brun) et souris ont calqué leurs modes de vie, de manière à vivre aux dépens de l’Homme, mais pas souvent en bonne intelligence.
Par nature proches des activités agricoles et d’élevage qui leur fournissent le gîte et le couvert, les rongeurs vivent au contact et aux dépens de l’Homme. Mais leur prolifération les rend envahissants, ils détériorent les installations, ils déprécient les matières agricoles et transmettent des pathogènes. Il est donc absolument nécessaire de limiter leur population à un niveau acceptable.
C’est d’ailleurs l’objet du plan de dératisation préventif et curatif personnalisé à chaque site. Chef de produit chez Synthèse Élevage pour les espèces envahissantes, Romain Banse pointe en quatre questions les actions à mener par le responsable d’élevage.
« Le nombre d’excréments et l’ampleur des dégâts sont de bons indicateurs du niveau d’infestation. Ils peuvent être affinés avec la fréquence de passage, la répartition des rongeurs sur le site, leur intensité… Puis pour construire son plan de dératisation et pour bien agir, on doit savoir répondre aux questions « où » et « comment ».
Le « où » définit les zones critiques et à faibles risques (avec l’aide ou non d’un expert).
Le « comment » concerne la méthode de lutte adaptée au rongeur présent, en envisageant sa forme, et en cas d’usage de produit chimique, l’appétence, les résistances, le dosage ou encore le mode d’action. Une fois l’infestation résolue, la démarche préventive permet de détecter l’arrivée des rongeurs, de les repousser (répulsifs) ou d’agir (méthode non chimique) pour empêcher qu’une intrusion ne devienne une nouvelle infestation. »
Appatâge réglementé
Depuis 2013, les nouvelles AMM des rodenticides précisent que la pose permanente d’appâts n’a jamais été autorisée, autrement dit qu’elle est interdite. Un traitement chimique, via des appâts, ne peut pas durer plus de 35 jours et les boîtes doivent être visitées tous les 2-3 jours (souris) à 5-7 jours (rats).