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Guerre Russie-Ukraine : Les accouveurs « demandent le maintien des flux »

« Nous avons demandé aux pouvoirs publics de la visibilité et le maintien des flux» d'export à destination de la Russie et de l'Ukraine, indiquait Ségolène Guerrucci, la directrice du syndicat national des accouveurs et sélectionneurs (Sna), le 2 mars à Agra Presse.

Sans liaison aérienne ni moyen de paiement, plus d'exportation possible
© P. Le Douarin

La France exporte chaque année environ 50 millions d'euros (M€) d'œufs à couver et de poussins futurs reproducteurs vers ces deux pays (dont 90% vers la Russie). Ce débouché représente un quart des exportations totales (217 M€ en 2020).

 « La filière russe est dépendante de notre approvisionnement pour les dindes », précise Ségolène Guerrucci. « Pour le moment, aucune consigne n'a été donnée », ni à Paris ni à Moscou, affirme la directrice du Sna, mais « les liaisons aériennes sont stoppées » et le paiement par les clients est devenu impossible.

Triple peine pour les accouveurs

Cette nouvelle crise survient dans un contexte d'érosion de la production depuis 2012 et de difficultés pour les exportations de génétique avicole, pénalisées par les multiples épisodes d'influenza aviaire et par la crise sanitaire.

 

Lors des deux épisodes influenza de 2015-2016 (H5N1) et de 2016-2017 (H5N8) la perte de marge brute de l’accouvage a été respectivement de 55 M€ (dont 37 à l’export) et de 50 M€ (dont 37 à l’export).

« De 2012 à 2017, l’export atténuait la baisse d’activité du marché français. Mais depuis 2017, l’export ne joue plus ce rôle de relais », constatait en octobre 2021 François Cadudal, de l'Itavi. Un phénomène qui « s’est amplifié en 2020. »

A cela s’ajoutent la fermeture sanitaire de toutes les destinations d’exportation pour les couvoirs situés dans les zones réglementées touchées par la flambée d’influenza aviaire qui sévit au sud des pays de Loire. Toutes les espèces sont concernées. Ce secteur géographique est particulièrement riche en couvoirs (Aviagen, Boyé, Galina Vendée, Grimaud Frères, Hendrix Genetics, Lohmann, Orvia …)

En France, les mises en place de volailles seront fortement bousculées dans les zones indemnes, soit pour accueillir des oiseaux initialement prévus dans les zones bloquées par l’influenza, soit par manque d’oiseaux suite à l’abattage de lots de reproducteurs. C’est déjà le cas en canard avec un cheptel atteint en Loire Atlantique.

Enfin, le maillon accouvage est fortement affecté par la hausse des matières premières qui a de fortes chances de durer plus longtemps.

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