Aller au contenu principal

Fertil’Eveil crée une nouvelle station de compostage

L’Union de coopératives Fertil’Eveil a inauguré le 29 juin une nouvelle station de compostage d’effluents d’élevage qui pourra traiter 50 000 tonnes de matière organique.

Le président de Fertil’Eveil, Dominique Briffaud, et le coupé de ruban inaugural. À la différence de celle de Saint-Pierre-du-Chemin, cette nouvelle plate-forme de compostage construite en zone d’activités n’a fait l’objet d’aucune opposition
© V. Bargain

Née du rapprochement en 2004 de Coop Eveil, qui regroupe les éleveurs apporteurs d’effluents, et de Cavac, Fertil’Eveil avait déjà créé en 2006 une station de compostage d’effluents d’élevage à Saint-Pierre-du-Chemin, en Vendée. « Le site était arrivé à saturation, avec plus de 40 000 tonnes d’effluents traités en 2017, explique Dominique Briffaud, président de Fertil’Eveil. Suite à l’arrivée de Terrena dans notre union en 2011, la décision a été prise de construire une unité de compostage dans le Maine-et-Loire, pour répondre à une demande croissante et limiter les coûts de transport ». 4,70 M€ ont été investis à Beaupréau-en-Mauges dans une plate-forme de 17 000 m2 couverts. Elle comprend un bâtiment de préstockage de 5 700 m2 et deux bâtiments de fermentation, maturation et stockage de 4 200 m2 chacun, l’ensemble étant confiné en surpression, avec traitement de l’air sur biofiltre. « Nous avons repris le process de l’unité de Saint-Pierre-du-Chemin en y intégrant les technologies disponibles à ce jour », précise Dominique Briffaud.

Un fumier payé de zéro à dix euros la tonne

50 000 tonnes par an de matière organique (effluents d’élevage, paille, résidus de culture) pourront y être valorisées en 45 000 tonnes de compost normé et commercialisé auprès d’agriculteurs, du bassin parisien jusqu’au nord des Landes, dont au moins 30 % en production biologique. À ce jour, vingt éleveurs apportent leurs effluents à la nouvelle plate-forme pour un volume de 22 000 tonnes, avec l’objectif d’atteindre les 50 000 tonnes en 2022. L’unité devrait recevoir 50 % de fumier de volaille et 50 % de fumier de bovin, issus du Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique, de Vendée et des Deux-Sèvres. Pour apporter leurs effluents, les aviculteurs adhèrent à Coop Eveil et achètent la litière (paille défibrée, copeau, fines de copeau) et le complexe bactérien à Zen Nature, filiale de Fertil’Eveil. « Cela permet d’homogénéiser la matière première brute », précise Bertrand Pineau, président de Coop Eveil. En contrepartie, le fumier est payé à l’éleveur de 0 à 10 €/t sortie bâtiment, hors chargement aux frais de l’éleveur. Un contrat de cinq ans est établi pour tout ou partie des effluents, la moyenne livrée actuellement étant de 300 à 400 t/an et élevage.

Les plus lus

L'élevage alternatif est devenu dominant, mais la cage résiste très bien au delà d'un atelier de 50 000 poules.
Recensement agricole en volailles : La poule pondeuse a le vent en poupe

L’évolution des modes de production sous la pression du bien-être animal s’est traduite par une mutation structurelle…

Foie gras : Delpeyrat va fermer deux abattoirs de canards

Delpeyrat va fermer ses abattoirs de canards gras de La Pommeraie-sur-Sèvre (85) et de Vic-Fezensac (32). Cette décision vise…

Éric Baldo, responsable technique de la Ciab, suit de près les performances des deux bâtiments atypiques de Ludovic Drapeau conçus pour répondre à tous les cahiers des ...
Poulet "bien-être" : La coopérative Ciab a investi pour mesurer le surcoût des attentes sociétales

La coopérative Ciab a supporté financièrement le Gaec des Grandes Roussières pour chiffrer les attentes sociétales avec deux…

Jérôme Perrodin avec son épouse Linda : « J’ai opté pour un système de volière qui incite les poulettes à circuler verticalement mais aussi horizontalement, et ceci ...
« Ma volière favorisera la mobilité en 3D des poulettes »

Jérôme Perrodin a investi dans un bâtiment neuf pour poulettes futures pondeuses d’œufs bio, équipé d’une volière facilitant…

Anis Farhat, directeur d’exploitation de Taissir, entouré de Fabrice Poisbeau et de Guirec Rollando, de Sodalec Distribution : « La filtration d’air a largement ...
En Tunisie, des poules pondeuses sous air filtré pour en finir avec les salmonelles

Filtrer l’air des bâtiments de poules pondeuses de l’entreprise tunisienne Taissir a été une mesure sanitaire clé pour enrayer…

Avec l’IA, Jean-Luc Martin compte passer de la correction des dysfonctionnements des bâtiments d’élevage au copilotage de leur conduite par l’éleveur.
Big Data : Tell Élevage vise la supervision des poulaillers avec l’intelligence artificielle

La start-up Tell Élevage prévoit d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour créer un outil de conseil au pilotage en…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)