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Alimentation du canard mulard
Des perspectives pour le gavage au maïs humide inerté

À l’occasion des journées de la recherche des palmipèdes à foie gras, les derniers travaux sur le gavage au maïs humide inerté, administré en farine comme en grain entier, ont été présentés.

Les essais de gavage au maïs humide ont montré des performances de foie équivalentes au gavage au maïs sec.
Les essais de gavage au maïs humide ont montré des performances de foie équivalentes au gavage au maïs sec.
© A.P.

Les essais du Palmipôle sur le gavage au maïs inerté sont prometteurs. La station de recherche des palmipèdes à foie gras, située dans les Landes, étudie depuis 2007 ses conditions d’utilisation optimales chez le canard mulard. L’inertage est un mode de conservation en anaérobiose : les grains de maïs entiers récoltés à un taux d’humidité compris idéalement entre 26 et 38 % sont stockés dans un silo étanche à l’air. « Cette technique présente l’intérêt de s’affranchir des étapes de séchage et de transport du maïs, de plus en plus coûteuses, souligne Céline Peillod, de l’Itavi.Mais elle nécessite d’être bien maîtrisée. » Les premières études axées sur la présentation en pâtée ont d’abord montré qu’il était possible de gaver avec du maïs humide stocké plusieurs mois. « Après trois et huit mois de stockage, les performances sont identiques à celles obtenues avec un maïs sec. Au-delà de onze mois, il n’y a pas d’effet pénalisant sur le poids de foie mais l’indice de consommation tend à se dégrader », a précisé l’ingénieur lors des journées de la recherche des palmipèdes à foie gras. De plus, un broyage fin optimise les résultats zootechniques (poids de foie optimal avec une grille de 2 mm). « L’humidité du maïs limite la finesse du broyage car elle peut entraîner des risques de colmatage de la grille. L’optimum technique est donc à trouver pour chaque utilisateur, selon les caractéristiques de son maïs et de son matériel de broyage. » Enfin, la conservation à température ambiante de la farine de gavage (deux jours au maximum) n’affecte pas les performances zootechniques, en été comme en hiver. « Il n’est donc pas nécessaire d’appliquer une température froide dans la salle de préparation de la pâtée. Ces essais ont été réalisés à partir d’un maïs de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle. L’extrapolation à des maïs de qualité médiocre est à vérifier », tempère-t-elle.

SUPPRESSION DU BROYAGE


Pour répondre aux attentes des filières label et traditionnelles, le Palmipôle a étudié la faisabilité d’un gavage au maïs humide en grain entier. Il s’est également interrogé sur la nécessité de maintenir l’étape du trempage, gourmande en énergie et en eau, compte tenu de la quantité d’eau déjà présente dans le maïs humide. Le gavage au maïs humide inerté a permis d’obtenir des performances équivalentes à celles obtenues avec le maïs sec entier, mais à condition que l’étape du trempage dans de l’eau chauffée à 55 °C soit conservée (voir tableau). En effet, la suppression du trempage entraîne une forte dégradation des performances en poids de foie (- 107 g). « Il est donc possible de supprimer le broyage mais pas le trempage. Il reste cependant des interrogations sur les conséquences d’une variation d’humidité du maïs dans le silo sur le temps de trempage et donc sur la quantité de matière sèche distribuée au cours du gavage. »


UN GUIDE EN MARS


Les prochains essais réalisés sur de plus grands effectifs porteront sur l’analyse sensorielle des produits (foies et magrets), sur les effets des différences d’humidité du maïs dans le silo ou encore sur le gavage avec des maïs de qualités variables, dans l’objectif à terme de développer cette technique en élevage. Des travaux ciblés sur la période d’élevage vont débuter sur le Palmipôle dès 2011. Et la station de recherche va éditer un guide du « gavage au maïs humide » en mars.

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