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Antibiothérapie : changer peu à peu les pratiques et les mentalités

Pour le vétérinaire Jérôme Durand, la filière avicole peut diminuer l’antibiothérapie grâce à une démarche associant prise de conscience et encadrement.

Jérôme Durand, vétérinaire 
dans le Maine-et-Loire : « Le vétérinaire doit utiliser 
la confiance que l’éleveur 
met en lui pour orienter 
le choix du traitement. »
Jérôme Durand, vétérinaire
dans le Maine-et-Loire : « Le vétérinaire doit utiliser
la confiance que l’éleveur
met en lui pour orienter
le choix du traitement. »
© P. Le Douarin

La prise de conscience de la nécessité de réduire les usages des antibiotiques est bien réelle chez les vétérinaires, affirme Jérôme Durand. Les solutions alternatives sont systématiquement proposées. « Les autovaccins sont de plus en plus utilisés en production de volailles de chair. Les éleveurs acceptent le surcoût et le surplus de travail de cette prophylaxie injectable, pour une baisse de la médicalisation, mais également pour une meilleure santé des animaux. »
Au-delà du diagnostic et de la prescription, le vétérinaire souligne son rôle d’éducateur et de passeur de messages. « Dans un cheptel important, la maladie stresse le propriétaire qui se sent souvent acculé. Il sait qu’il doit réagir vite. La précipitation l’attire vers des solutions bien connues et il attend une prescription d’antibiotiques. Le vétérinaire doit utiliser la confiance acquise au fil des années pour orienter le choix du traitement en privilégiant les alternatives à l’antibiothérapie. »
Ce conseil est élargi à l’organisation de production et à ses partenaires. « Nous accompagnons ces acteurs qui prennent en compte nos positions. En accord avec eux, nous cadrons de plus en plus les pratiques sanitaires qui permettent de restreindre les usages petit à petit. L’aspect humain et relationnel est important : il ne faut pas brusquer les mentalités. »


Une évolution à mener dans le temps avec tous les partenaires


Par le passé, les progrès sanitaires et les actions vétérinaires d’accompagnement ont été réalisés grâce à des efforts communs et à la conviction des filières. « La démédicalisation est une étape supplémentaire de la démarche de progrès, et de prise de conscience. Pour qu’elle soit durable, cette évolution doit se faire dans le temps avec l’ensemble des acteurs. » L’intention gouvernementale de découpler la délivrance des antibiotiques de la prescription a été mal vécue par Jérome Durand, « comme une accusation de prescrire pour faire de l’argent et comme une remise en cause de dizaines d’années d’accompagnement du monde de l’élevage ». Malgré les propos rassurants de Stéphane Le Foll, la profession vétérinaire s’interroge sur d’autres annonces à venir. « Il ne faudrait pas déstabiliser le réseau de santé vétérinaire de proximité construit depuis plus de trente ans. »

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