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En Ukraine, Agromars fait une pause

Confronté à la crise, Agromars a réduit sa production, mais envisage encore de passer à 300 000 tonnes à moyen terme.

Denis Maystrenko, vétérinaire en chef d’Agromars devant un site de 14 poulaillers de 1200 m2, conduit en âge unique par moins de dix personnes
© P. Le Douarin

Créé en 2002, le groupe Agromars est le second opérateur du marché organisé, avec une douzaine de pourcent de part du marché ukrainien et une production de 175 000 tonnes en 2015. Alexis Marchenko, le directeur exécutif, reconnaît que l’entreprise a été affectée ces deux dernières années. Son marché historique d’exportation d’environ 60 000 tonnes vers la Russie et les pays de l’union douanière a été stoppé par le conflit. Agromars a été agréée par l’UE, mais les volumes vendus en Allemagne (via Wiesenhof) sont sans commune mesure. Le directeur regrette que l’Union européenne n’ait pas tenu sa promesse de compenser les pertes. D’où la recherche de nouveaux débouchés vers l’Irak, l’Égypte ou le Moyen-Orient permis par la certification Halal. Sur le marché intérieur, Agromars travaille surtout via un millier de magasins franchisés avec des ventes à 90 % en carcasse, même si la découpe augmente. La demande est limitée par un pouvoir d’achat affaibli. Le prix de vente sortie abattoir se situerait aux environs d’un euro le kg de carcasse.

Continuer à investir

Malgré ce passage difficile, le projet est encore de presque doubler la production pour atteindre 300 000 tonnes par an. Installée dans la région de Kiev, l’agro holding a concentré ses outils dans un périmètre restreint autour du site d’abattage (environ 30 km de rayon). Côte à côte, les trois couvoirs de 35 millions de capacité annuelle chacun, avec bientôt un quatrième en cours de construction (78 millions OAC de capacité), sont a moins d’un kilomètre des deux abattoirs de 280 000 têtes/jour. S’ajoutent neuf fermes de reproduction et 421 poulaillers répartis sur 31 sites d’élevages (capacité instantanée de 11 à 12 millions de poulets). Denis Maystrenko, le vétérinaire en chef, explique que cette relative proximité n’est pas un problème, chaque site étant isolé par des barrières sanitaires avec du personnel dédié et un vétérinaire par site d’une quinzaine de bâtiments. Les poulets sont élevés à des densités variant en fonction du marché (16/m2 actuellement contre 21 il y a deux ans) et pouvant aller jusqu’à 28/m2 moyennant des desserrages (au-delà de 19/m2). Le groupe exploite environ 20 000 ha de terres, mais n’est déjà plus autosuffisant en céréales, en majorité achetées pour être mélangées dans ses deux usines d’aliment.

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