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Vitinnov livre ses premiers enseignements

La cellule de transfert de technologie Vitinnov a organisé deux journées de présentation des recherches et des essais menés sur le thème de l’agro-écologie. Voici notre best of.

Le couvert végétal sous le cavaillon peu recommandé

Dès 2013, l’Association technique viticole du Maine-et-Loire (ATV 49) a planché sur l’implantation d’un couvert végétal sous le cavaillon et dans l’inter-rang, afin de s’affranchir de désherbants. Elle a commencé par sélectionner les espèces à tester. "L’objectif était d’identifier un couvert végétal permanent, non concurrentiel vis-à-vis de la vigne pour l’eau et pour l’azote, précise Perrine Dubois, conseillère viticole de l’ATV 49, avec une bonne capacité de recouvrement, et peu poussant en hauteur pour ne pas avoir à tondre." En 2013, l’association implante un mélange de quatre espèces (sedum, plantain corne de cerf, saponaire des rochers, piloselle) dans quatre exploitations viticoles. "Pour le moment, cette technique ne peut pas être préconisée, commente Perrine Dubois. Pour les espèces les moins concurrentielles, la vitesse de recouvrement est trop lente et des passages sont nécessaires pour maîtriser les adventices qui poussent au travers. De son côté, le plantain s’est installé rapidement, mais il s’est montré très concurrentiel pour la vigne. Reste aussi le coût d’implantation très élevé. En outre, un gros problème d’échec des reprises des complantations a été constaté par des vignerons qui pratiquent déjà l’enherbement du cavaillon, même avec les porte-greffes les plus vigoureux." En 2016, quatre autres espèces ont été mises en test (deux espèces de thym, véronique cantiana, phuopsis stylosa). Mais il est encore trop tôt pour de premiers enseignements.

Engrais verts : semez avant le 15 octobre et roulez

Un semis précoce est un semis réussi. C’est l’une des conclusions des essais menés sur la plateforme "engrais verts", implantée en Gironde par Euralis. "Le semis doit se faire impérativement avant le 15 octobre, si possible en septembre, de façon à optimiser le cycle des plantes en leur assurant un développement optimal", explique Stéphanie Peyrot, responsable innovation et développement technique vigne et vin chez Euralis. En outre, l’essai montre que le surdosage dessert la réussite du couvert.

Par ailleurs, les engrais verts, quel que soit leur mode de destruction, améliorent la porosité des sols et l’homogénéité de la parcelle. "Ce phénomène a même été observé sur des sols sablonneux, précise Pierre Palmier, référent agro-écologie chez Euralis. Ce point est intéressant car s’il y a moins d’eau, cela implique aussi une moindre présence de champignons comme le mildiou."

Enfin, trois méthodes de destruction ont été testées : broyage/tonte, enfouissement et mulchage (rolocafa). Il en ressort que la recolonisation par les adventices est moindre avec cette dernière technique, ce qui implique moins d’entretien durant l’été.

Un réseau pour évaluer le coût des pratiques

Quel est l’impact économique de l’adoption de pratiques en faveur de la biodiversité et de la réduction des pesticides ? Pour arriver à y voir plus clair, le réseau VitiAgroEco a été créé en Nouvelle Aquitaine fin 2015, à l’initiative de la DRAAF Nouvelle Aquitaine. "La mesure des différents indicateurs se met en place grâce à des enquêtes réalisées dans les exploitations viticoles du réseau, a expliqué Sydney Girard animateur du réseau et chargé d’études à Irstea Bordeaux. À ce jour, quatorze structures partenaires assurent la collecte des données et trente exploitations ont ainsi rejoint le réseau. À terme, pour apporter aux viticulteurs des références valides au plan statistique, le but est d’en regrouper cent." Les premières enquêtes, menées en 2016 et 2017, mettent en évidence que les quatre pratiques le plus fréquentes sont l’utilisation de produits de biocontrôle, la gestion mécanique de l’enherbement, la mise en place de couvert végétal et l’utilisation d’un pulvérisateur en gestion confinée.

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