Desherbage
Vigilance accrue en matière de résistances au glyphosate
En plus du ray-grass, les préconisations destinées
à prévenir les risques de résistances d’adventices au glyphosate s’appliquent aux érigérons.
Un cas de résistance d’adventice au glyphosate en vigne a été avéré en 2011 dans le Gard. Il s’agissait d’un érigéron de Sumatra (Conyza sumatrensis), mais les risques de résistances concernent toutes les adventices du genre Conyza, appelées aussi érigérons ou vergerettes (érigéron du Canada et érigéron de Buenos Aires). Ce nouveau cas isolé s’ajoute à la dizaine de cas avérés en France de résistances du ray-grass au glyphosate. En attendant une note officielle du ministère de l’Agriculture et après deux années d’essais, les organisations réunies au sein du groupe Columa vigne viennent de publier leurs rappels des bonnes pratiques d’application et d’alternance des matières actives.
Dose maximale de 2 160 g/ha
Pour détruire les érigérons, les applications de glyphosate doivent se faire au plus tard au stade rosette de cette plante (diamètre 10 cm) et à une dose maximale de 2160 g/ha. “ Si le respect de ces règles ne permet pas d’obtenir une efficacité suffisante, proscrire toute utilisation de glyphosate ”, insiste le groupe Columa Vigne. Les conseils visent aussi à appliquer des spécialités à base d’amitrole au stade rosette et avant montaison, ou des spécialités à base de flazasulfuron en prélevée. Le groupe Columa Vigne rappelle également les préconisations concernant la destruction du ray-grass : en première année, anticiper le désherbage chimique afin d’intervenir sur des ray-grass avant tallage, proscrire toute utilisation de glyphosate (seul ou en association) et maintenir le couvert végétal dans l’inter-rang durant l’hiver. Pour les années suivantes, l’alternance des matières actives est bien sûr de mise, et la réutilisation du glyphosate n’est possible qu’en l’absence totale de rey-grass.