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Première réunion de famille réussie pour les vignobles volcaniques

Jeudi 30 janvier 2020 avait lieu la première édition de Vinora, le salon international des vins volcaniques. Une trentaine de vignerons étaient présents pour mettre en avant l’identité commune de ces vins produits en « terres de cendre ».

Pierre Desprat, négociant auvergnat et président de Vinora a reçu le diplôme de « partenaire engagé dans la démarche de valorisation du territoire auvergnat et de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco " hier, à Vulcania.
© J.GRAVÉ

C’est l’histoire d’une poignée de vignerons auvergnats qui, un soir du 2017 autour d’un verre de vin, se prend à rêver d’un monde où les vins volcaniques formeraient une famille soudée. « Notre ambition était de tisser des liens avec des collègues vignerons en terre de cendre, comme nous », a rapporté Pierre Desprat, président de Vinora et vigneron à Aubière. Trois ans plus tard, ils sont une trentaine de domaines sélectionnés sur le fil, de France mais aussi d’Italie, d’Espagne, de Grèce, et du Portugal à soutenir l’initiative des auvergnats et à revendiquer une identité commune, celle qui se forge les « pieds dans le basalte, la tête en altitude ». « On l’a fait ! Je peux vous assurer que j’en suis très fier et très heureux », a indiqué Pierre Desprat, visiblement ému peu avant l’ouverture du colloque sur les vins volcaniques. Près de 250 visiteurs professionnels ont répondu à l’appel, tandis que mercredi 29, la journée était consacrée à l’accueil de journalistes, principalement étrangers, directement dans le vignoble.

Un projet qui bénéficie du soutien actif de la région

Dans leur projet, les vignerons ont rapidement trouvé le soutien de grands acteurs de la région Auvergne-Rhône Alpes, à l’écoute de toute initiative valorisant le territoire local. Le parc d’attraction Vulcania, habituellement fermé en cette saison a accepté d’ouvrir ses portes spécialement pour l’évènement. Le Conseil général a débloqué 485 000€ pour «  donner la parole aux auvergnats pour qu’ils puissent raconter combien nos vins sont de qualité », a indiqué la porte-parole du Conseil régional. La région a par ailleurs profité de Vinora pour remettre à Pierre Desprat un diplôme de « partenaire engagé dans la démarche de valorisation du territoire auvergnat et de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. » Un diplôme que le président a déclaré partager avec l’ensemble des membres du bureau de Vinora.

Vers un label « vins volcaniques » ?

 Les exposants présents à Vinora ont dû fournir un ensemble d’informations sur leur terroir afin de pouvoir participer à la manifestation en tant que producteurs de vins volcaniques. Les organisateurs ont ainsi formé une commission technique chargée de vérifier à la fois les données géographiques, climatiques, géologiques, pédologiques ainsi que les caractéristiques du vignoble (taille des parcelles, cépages, âge des vignes etc.) avant de donner son aval. « Cet exercice prépare une future réflexion sur un label ou une identité commune en France et à l’international », ont indiqué les organisateurs du salon dans un communiqué. Une façon pour le vignoble auvergnat de se distinguer de ses voisins de Bourgogne et du Beaujolais. « Les volcans ont cette capacité à fasciner l’Homme. Les vignerons ont tout intérêt à communiquer sur leur appartenance à ces territoires d’exception", argue Philippe Faure Brac, président de l’Union des sommeliers de France. A en regarder les étiquettes sur les stands de Vinora, c'est déjà largement le cas, à l'instar de la cave Donnafugata, en Sicile. Il se murmure déjà que d'autres éditions auront lieu.

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