Aller au contenu principal

OCM
Trouver les raisons de l'arrachage

Fallait-il arracher en Europe 400 000 ha ? Au vu du « succés » rencontré par le dispositif européen, la question se pose. Mais la crise peut-elle expliquer à elle seule le niveau des demandes d’arrachage ?

L'association générale de la prodcution viticole estime qu'il est impératif de satisfaire dès cette année la totlaité des demandes d'arrachage.
L'association générale de la prodcution viticole estime qu'il est impératif de satisfaire dès cette année la totlaité des demandes d'arrachage.
© J.-C. Gutner

Force est de constater : il n'y en aura pas pour tout le monde. Certains en viennent même à se demander si Marianne Fisher-Boel, commissaire européen à l'agriculture, n'avait pas eu raison en formulant ses premières propositions concernant la réforme de l'OCM et qui prévoyaient, entre autres, un arrachage massif de 400 000 hectares dans tout le vignoble européen. Histoire, selon les théories en présence, soit  d'en finir avec une surproduction structurelle soit de mettre en place un plan social efficace permettant selon la formule consacrée de « sortir dignement » du secteur viticole. Devant la levée de boucliers à l'époque qu'avait suscité son chiffrage initial, la commissaire avait revu à la baisse le nombre d'hectares arrachés et des 400 000 ha du départ qui auraient du être arrachés en cinq ans, on est passé à 175 000 ha en trois ans. Mais voilà que les demandes d'arrachage dans les différents états producteurs sont connues et celles-ci explosent littéralement le budget initialement alloué. Ces demandes s'élèvent à près de 160 000 ha pour cette seule campagne (22 654 ha en France, 91 000 ha en Espagne, 25 000 ha en Italie, 5700 au Portugal...).  Et toutes ne pourront être satisfaites. Il faut s'attendre à une réfaction de près de 45 % par état-membre du  nombre de demandes. «Nous arracherons un peu plus de 10 000 hectares, ce qui est déjà beaucoup. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose que nos arrachages soient limités en Languedoc-Roussillon. Il ne faut pas que l'arrachage devienne un moyen de gestion du potentiel » indique George-Pierre Malpel, directeur général de Viniflhor.

Les plus lus

<em class="placeholder">Tracteur spécialisé fruitier Massey Ferguson MF3 MF3FR.105 dans les vignes avec Jules Marie et Christopher Massé</em>
Essai Massey Ferguson MF 3FR.105 - « Un tracteur complet et maniable »
Jules Marie et Christopher Massé de l’entreprise de travaux viticoles Marie ont pris en main pendant une semaine le tracteur…
L'arrachage définitif de vignes va concerner 27 500 hectares

L’accès au dispositif exceptionnel d’arrachage définitif de vignes s’est clôt le 13 novembre 2024. FranceAgriMer annonce que…

%agr
Filage dans le Muscadet : « la date de taille et de pliage de la vigne a pu jouer sur l'impact du filage »

Laurent Bouchaud, vigneron au Domaine du Bois Joly, à Le Pallet, en Loire-Atlantique, a eu du filage sur ses 29 hectares de…

A l’occasion des 30 ans de RéChristophe Riou, directeur de l’IFV et Anthony Clenet, responsable services viticoles à l’ICV
Quel sera la quotidien d'un viticulteur sur son exploitation dans dix ans ?

Quel sera le quotidien d’un viticulteur sur son exploitation dans dix ans ? Quels techniques et matériels emploiera-t-il…

La production mondiale de vin en chute libre en 2024 : quels sont les pays qui perdent le plus ?

Le monde n'a jamais produit aussi peu de vin depuis 60 ans. Le point sur la production mondiale par pays, les variations et…

Vinitech 2024 : 5 nouveautés en avant-première à découvrir en vidéo

Lors de sa visite du salon en avant-première, l'équipe de Réussir Vigne a déniché pour vous cinq nouveautés à découvrir…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole