vallée du rhône
Rachat de Raphaël Michel par Labruyère : oui, mais



Le groupe mâconnais Labruyère travaille depuis plusieurs semaines sur le rachat du négociant de la vallée du Rhône, Raphaël Michel. Pour mémoire, ce dernier a été mis en procédure de sauvegarde et plusieurs de ses filiales placées en redressement judiciaire. « Nous négocions depuis plusieurs semaines avec les créanciers pour étudier la reprise de cette entreprise, confirme Sébastien Bouvet-Labruyère, chargé du dossier. Son modèle économique est bon, dans un marché qui est favorable et avec des infrastructures qui possèdent les bonnes certifications. » Ces négociations ont fait repousser la date de séance du tribunal de commerce de Montpellier qui devait statuer depuis mi-mars sur le sort du vraqueur. Aujourd’hui, la question est juridique et judiciaire. Labruyère ne veut pas reprendre une entreprise mise en examen en tant que personne morale. Les procédures commerciales et pénales étant indépendantes, les juges du tribunal de commerce restent incompétents sur ce volet. Une solution juridique pourrait se dessiner avec la cession du fonds de commerce plutôt que la reprise de raison sociale.
Les dettes auprès de la production seraient honorées
« Pour redorer l’entreprise, nous œuvrons pour être exemplaires avec les fournisseurs », reprend Sébastien Bouvet-Labruyère. Le passif avoisine les 23 millions d’euros. Le groupe bourguignon aurait trouvé un accord sur les 14 M€ de dettes avec les banques qui préfèrent un accord à dépôt de bilan. Les 5 M€ de dettes auprès de la production, notamment auprès de 15 caves, seraient honorées. Près de 1 M€ concerne des fournisseurs divers. Le reste porte sur des dettes fiscales, sociales et des amendes. L’entreprise compte encore une quarantaine de salariés dont deux cadres mis en examen cet hiver, à l’image de Guillaume Ryckwaert, dirigeant de l’entreprise, inquiété depuis le début de l’affaire en juin dernier. Aujourd’hui, le principal actif matériel reste les 100 000 hl de cuverie neuve situés sur son siège de Piolenc.