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Qui de Dijon, Bordeaux ou Reims accueillera l’OIV en 2024 ?

Dijon, Bordeaux et Reims sont en lice pour accueillir le futur siège de l’OIV, actuellement situé à Paris. L’État, qui paye le loyer, est chargé de trancher. En attendant le verdict, prévu d'ici le 12 juillet, chaque ville défend sa candidature, avec le soutien des interprofessions locales.

Le bâtiment proposé par Bordeaux appartient à la CCI Bordeaux Gironde et est situé face au miroir d'eau, sur la célèbre place de la Bourse.
© Steve Le Clech Photos

Bureaux trop exigus, trop chers, et trop changeants du fait de la spéculation immobilière. La capitale française ne convient plus pour accueillir les bureaux de l’Organisation Internationale de la Vigne et du vin (OIV). Une aubaine pour les grandes villes du vin que sont Bordeaux, Dijon et Reims. Chacune voit dans l'opportunité d'accueillir "l'ONU du vin" une façon de rayonner un peu plus sur la scène mondiale du vin. Au printemps, les représentants de l’OIV ont visité les différents locaux proposés. Chacun doit permettre d’accueillir la quinzaine de salariés permanents de l’OIV, ainsi que les réunions auxquelles seront convoquées un nombre plus ou moins important d’experts selon les sujets à débattre. Si chaque ville invoque la renommée mondiale de ses vins pour convaincre, chacune défend sa spécificité. 

Dijon mise sur ses liens avec l’Unesco

La capitale bourguignonne a proposé l’hôtel particulier d’Esterno, un édifice de près de 2000 m2 jardin inclus, construit au XVIIe siècle. Le bâtiment doit toutefois subir quelques travaux de rénovation avant d’accueillir le cortège de l’ONU du vin. François Rebsamen, maire de Dijon, s’est montré confiant lors d’une conférence de presse organisée le 15 juin. Il mise sur la proximité de l’hôtel d’Esterno avec la Cité internationale de la gastronomie et du vin, dont l’ouverture est prévue en 2022, et que les membres de l’OIV ont visité il y a quelques semaines. « Ils ont été très impressionnés » a souligné François Rebsamen. Le maire de Dijon a par ailleurs invoqué les liens étroits entre la région et l’Unesco. Non seulement l’hôtel d’Esterno est situé « dans le quartier historique classé au patrimoine mondial de l’Unesco », mais les Climats de Bourgogne sont aussi classés au patrimoine de l’Unesco. « Nous avons également la seule Chaire Unesco au monde portant sur la culture et la tradition du vin », a plaidé François Rebsamen.

Bordeaux vante son savoir-faire en matière d’accueil

À Bordeaux, Fabien Bova, directeur général du Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), assure que la question de délocaliser l’OIV dans la capitale Girondine ne date pas d’hier. « L’idée a été caressé il y a deux ou trois ans », rapporte-t-il. Après étude du cahier des charges fixé par l’OIV, la commune a sélectionné un bâtiment de 400 m2 appartenant à la Chambres de Commerce et de l’Industrie (CCI) Bordeaux Gironde. « Il est situé place de la bourse, en plein cœur de Bordeaux », précise Fabien Bova. L’interprofession revendique un « savoir-faire en matière d’accueil à Bordeaux, notamment grâce à l’expérience Vinexpo » pour faire pencher la balance en sa faveur. La ville compte par ailleurs sur son important pôle de recherche et d’enseignement sur les sciences de la vigne et du vin pour tirer son épingle du jeu. Mais cet argument n’est pas l’apanage de Bordeaux.

La proximité avec Paris et ses aéroports, un atout pour Reims

Enfin à Reims, c'est la Villa douce, un hôtel particulier de style art déco construit en 1929, qui a été retenu. Le lieu accueille depuis 1994 l’Université de Reims Champagne- Ardenne. Sur twitter, le maire de Reims Arnaud Robinet a indiqué le 11 juin avoir « pu sensibiliser le Président de la République et Bruno Lemaire afin de faire le choix de Reims ». La ville mise aussi fortement sur sa proximité avec Paris et ses aéroports pour se distinguer.

Qui de Dijon, Bordeaux ou Reims accueillera donc l’OIV en 2024 ? La décision est entre les mains de l’État français, chargé de payer le loyer. Elle devrait être annoncée au plus tard lors de la prochaine Assemblée Générale de l’OIV, le 12 juillet.

À moins d’un an des présidentiels, et au regard de l’entière mobilisation des élus locaux, difficile de croire qu’aucun calcul politique ne se joue dans l’ombre de cette décision. Officiellement, tout « marchandage » est vivement démenti. 

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