Quels effets de l’herbe et du travail du sol sur le risque de gel en viticulture ?
Avec la limitation du glyphosate, les situations enherbées ou travaillées vont devenir de plus en plus fréquentes. Or elles n’ont pas le même impact sur le gel. Basile Pauthier, spécialiste sur le sujet au Comité champagne nous explique le pourquoi et le comment.

Quels sont les effets d’un travail du sol vis-à-vis du gel par rapport à un désherbage chimique ?
Un travail du sol récent (datant de 3 à 4 jours) crée des conditions favorables au gel, dans le cas d’une gelée radiative (blanche). En effet, le sol fraichement retourné évapore son eau et relargue de l’humidité, qui est un facteur aggravant lors du gel, car elle augmente la sensibilité des bourgeons. Le travail du sol limite également la possibilité de captage du rayonnement solaire : un sol détassé emmagasine moins la chaleur. Sur un gel advectif (gelée noire), le vent et les masses d’air sèches font que le travail du sol a moins d’impact, mais parfois les phénomènes radiatifs se superposent à la gelée noire. Lorsque le travail du sol a plus d’une semaine, la situation est moins critique car le sol a eu le temps de s’assécher.