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Equipement
Pulvérisateur viticole, faites le bon choix

Le choix d'un pulvérisateur est délicat. L'offre du marché est abondante et les prix peuvent varier du simple au double, à capacités égales, en fonction des choix d'équipements.

La géométrie variable facilite les manoeuvres en bout de parcelle avec des rampes face-par-face.
La géométrie variable facilite les manoeuvres en bout de parcelle avec des rampes face-par-face.
© Tecnoma

" Il n'existe pas de pulvérisateur idéal, explique Alexandre Davy, de l'IFV. Les matériels les plus performants sont souvent les moins maniables et les plus chers. Tout est une question de compromis. " Le choix du pulvérisateur doit être raisonné en fonction des vignes et vignobles à traiter, du mode de production (biologique vs conventionnel), du débit de chantier choisi, de l'autonomie et de la qualité de pulvérisation souhaitées et, bien sûr, de son coût. La hauteur et l'épaisseur du feuillage sont également à prendre en compte : inutile d'investir dans une soufflerie puissante pour ne traverser qu'une mince couche de feuillage.
En vignes larges, le marché se compose essentiellement d'appareils traînés, principalement pour des questions de capacités. On distingue principalement trois architectures : les traînés avec rampe avant, les traînés avec rampe arrière et les semi-portés. Ces derniers conviennent pour les vignes disposant d'un faible espace en bout de rang. La rampe de pulvérisation, la pompe et la turbine sont solidaires de l'attelage trois points du tracteur. Le cardan est toujours aligné avec le tracteur, mais ne peut être graissé que lorsque l'appareil est dételé. L'articulation se situe entre le bloc de pulvérisation et la cuve traînée. Il est généralement positionné de façon à ce que les roues du pulvé passent dans le train des roues arrière du tracteur lors des demi-tours, d'où leur grande maniabilité. Si les diffuseurs ne sont jamais dirigés vers le tracteur, ils restent néanmoins proches de l'environnement de l'opérateur contrairement aux traînés à rampe arrière. Modèles intermédiaires, les traînés à rampe avant sont en général attelés sur les deux bras de relevage de façon à reculer un peu l'articulation et à gagner en maniabilité.
Du côté des roues, le double essieu est préféré au simple essieu pour son moindre impact en termes de compaction, surtout lorsqu'on s'approche des 2 000 litres de capacité. Un double essieu balancier ou boggie présente en plus l'avantage d'absorber les irrégularités du terrain, réduisant par deux l'amplitude de balancement de la rampe.

Cuves polyester ou polyéthylène


Faciles à réparer, les cuves en polyester sont plus rugueuses, ce qui complique leur nettoyage. Souples, résistantes et insensibles aux vibrations, les cuves en polyéthylène sont les plus courantes sur le marché. Elles disposent d'un intérieur lisse, ce qui facilite le nettoyage.
De plus, la forme de la cuve doit être considérée pour faciliter la vidange, donc limiter le volumes morts, de façon à simplifier les rinçages de circuit à la parcelle. Préférez les fonds de cuve en forme de pyramide inversée, avec une vanne accessible en sommet de la pyramide.
La cuve de rinçage doit correspondre à dix fois le volume mort ou à 10 % du volume de la cuve : ce critère est généralement privilégié par les constructeurs, le volume mort dépendant notamment de la rampe choisie. Plusieurs constructeurs proposent des systèmes de rinçage permettant de nettoyer le circuit tout en conservant le produit dans la cuve (shunt) : un atout lorsqu'on est arrêté provisoirement par la pluie. Obligatoire, la cuve lave-main contient 15 litres.
Pour ce qui est de l'incorporation des produits, la réglementation impose un accès au remplissage (à défaut le trou d'homme) à une hauteur maximale de 1,40 mètre (depuis le sol ou le marchepied). Facultatif et à faible hauteur, l'incorporateur favorise la manipulation des produits et réduit les risques de contamination de l'opérateur. Qui plus est, doté d'un hydrojet, il permet une intégration et un mélange rapide des poudres : il doit pouvoir en diluer 20 kg en moins d'une minute. En outre, il dispose bien souvent d'un rince-bidon.

Régulation : prendre en compte le relief


On distingue principalement trois types de régulation. Solution économique, la régulation à pression constante convient dès lors qu'il n'y a pas de variation de vitesse. Le débit proportionnel à l'avancement de type mécanique (DPAM) régule en fonction du régime moteur. Ainsi, si le relief varie sur la longueur, le débit diminuera proportionnellement au régime moteur, donc à la vitesse d'avancement du tracteur. Cependant, cette régulation ne prend pas en compte le patinage du tracteur. Combiné à un capteur sur une roue de pulvé ou à un radar, la régulation DPAE (1) corrige ce biais.


Mise en oeuvre


La tendance chez les constructeurs est à rassembler toutes les vannes dans un seul et même endroit. Plusieurs d'entre eux proposent un pilotage électronique des vannes depuis le boîtier de commandes en cabine. Ce choix technique évite au maximum à l'opérateur de prendre le risque d'aller s'exposer aux phytos entre les différentes étapes de la pulvérisation.


(1) Débit proportionnel à l'avancement électronique

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