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Chili
Premières tentatives d´utilisation de porte-greffes


" Les Chiliens commencent à greffer de façon importante depuis trois à quatre ans ", estime Carole Dumont, conseillère viticole de la société Aserorias Marty Ltda, basée au Chili. Ces premières tentatives visent à contrôler l´état sanitaire du vignoble, en particulier les nématodes, vecteurs de virus, qui infestent les sols. Certains viticulteurs chiliens cherchent également à se prémunir du risque de phylloxéra. Si le pays est indemne de ce fléau, le phylloxéra n´est pas loin. De l´autre côté de la Cordillère des Andes, en Argentine, les sols en sont contaminés.

Acquérir un recul technique
" Les États-Unis ont étudié la tolérance des porte-greffes aux nématodes. Les plus courants offrent des tolérances plus ou moins intéressantes aux différentes familles de nématodes ", explique Carole Dumont. Cette tolérance est donc mise à profit dans certains vignobles chiliens.
" Il s´agit maintenant d´acquérir un recul technique sur leur comportement dans les conditions chiliennes. Il ne faut pas oublier qu´ici l´irrigation est très répandue et que l´on ne connaît pas les modifications qui peuvent intervenir sur la vigueur.
J´ai vu des pieds sur SO4 et 5BB moitiés chétifs, simplement parce que ces porte-greffes dits très vigoureux en France, sont en conditions limitantes au Chili ", observe Carole Dumont. Bref, l´implantation généralisée de porte-greffes au Chili n´est pas pour demain. " D´autant plus que planter des plants greffés augmente de 30 à 50 % le coût de plantation ", estime Carole Dumont. De quoi, freiner les ardeurs des vignerons chiliens, très chatouilleux sur la question des coûts.

D´autre part, le travail sur le matériel végétal doit également s´améliorer en matière de certification sanitaire. Pour l´instant, les plants ne sont pas certifiés.
" Les Chiliens infectent petit à petit leurs sols, ce qui pourrait poser des problèmes pour les replantations futures. ", estime Carole Dumont.

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