Pénibilité dans les vignes : « Le Corfor, un exosquelette discret et léger »
Sylvain Fournols, salarié viticole à Chassey-le-Camp, s’intéresse aux exosquelettes pour soulager ses douleurs lombaires. Parmi les modèles qu’il a testés, le Corfor représente le meilleur compromis soutien-praticité.
Sylvain Fournols, salarié viticole à Chassey-le-Camp, s’intéresse aux exosquelettes pour soulager ses douleurs lombaires. Parmi les modèles qu’il a testés, le Corfor représente le meilleur compromis soutien-praticité.

« On ne le sent presque pas », apprécie Sylvain Fournols, qui dispose de dix ans d’expérience en tant qu’ouvrier viticole, dont six mois dans l’exploitation de David Didon, vigneron à Chassey-le-Camp, en Saône-et-Loire, sur un peu moins de cinq hectares en appellation villages (aligoté, chardonnay, gamay, pinot noir). Cette exploitation en biodynamie réalise encore bon nombre de tâches manuellement. Âgé de 36 ans, Sylvain Fournols souffre des lombaires et paie la fougue de ses premières années professionnelles, avant de travailler à la vigne, lorsqu’il ne se ménageait pas. « J’ai été arrêté il y a trois ans pour des problèmes de dos », témoigne-t-il.
Les exosquelettes trop encombrants incompatibles avec les travaux des vignes
C’est pour cette raison qu’il avait déjà testé des exosquelettes avant les essais du Vitilab. Considérant le nombre important d’années à travailler avant la retraite, le salarié avait sollicité les concessionnaires locaux pour tester différents modèles. Parmi eux, l’Exoviti. « C’est certainement celui me soulageait le plus, précise Sylvain Fournols. Mais bien que très efficace, sa structure imposante rend compliqué le port d’une veste épaisse. Si on veut que cela fonctionne bien, il faut un maintien proche du corps, ce qui signifie mettre la veste au-dessus de l’appareil. Alors quand on ajoute le sécateur, on perd en amplitudes de mouvement et en ergonomie. »
Lors des essais du Vitilab, Sylvain a également essayé l’appareil d’Hapo, un exosquelette très efficace mais qui s’est montré gênant au bout d’une journée. « Il avait tendance à prendre sous les aisselles et quand on taillait par-dessus la vigne, il pouvait se prendre dans les bois ou les fils. » Le modèle Symbo ne lui a pas non plus donné satisfaction, la plaque au niveau de la nuque n’étant pas assez échancrée à son goût.
Le modèle textile est un bon compromis
C’est finalement le modèle Corfor (aujourd’hui dénommée Skor RS2) qui a le mieux convenu à Sylvain Fournols et à David Didon. « Ce n’est probablement pas le modèle qui soulage le plus : il n’enlève pas totalement la douleur, mais on est moins fatigué en fin de journée. C’est un bon compromis entre le soutien et le travail en extérieur dans les vignes, résume le salarié. Il est très ergonomique. 100 % textile doublé d’élastique, et peut rester en place en conduisant la voiture. De plus, il s’enfile très vite et se règle très facilement. »
David Didon partage l’opinion de son salarié. « Il ne prend pas de place. On peut l’avoir en permanence dans la voiture et le ressortir dès qu’on en a besoin. En plus, à 280 euros, c’est un investissement raisonnable qui n’est pas trop engageant financièrement. »
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