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Les lieurs viticoles du marché

Mécaniques ou électriques, les attacheurs du marché sont divers, avec une domination des systèmes à lien torsadé.

© Infographie Réussir

Mécanique ou électrique, l'attacheur de vigne est un outil aujourd'hui indispensable pour attacher les baguettes en sortie d'hiver. Sur le marché, il existe plusieurs mécanismes d'attachage : l'agrafage, le lien agrafé et le lien torsadé, largement majoritaire. Les agrafeuses de vigne ont une autonomie limitée (une centaine de pieds maxi) : l'agrafe est repliée pour serrer le fil avec la baguette. Le serrage n'est pas toujours suffisant et les agrafes métalliques constituent une résistance au tirage des bois... quand elles ne tombent pas dans la machine à vendanger.
Autre système, le lien agrafé. Plus répandue en horticulture, la pince Max Tapener déroule un lien en vinyle. Un premier pinçage permet à la bande vinyle d'être tenue par la partie basse de la pince. Le deuxième pinçage accole les deux bouts de la bande, l'agrafe et la coupe.


Un attacheur électrique permet de gagner 40 % du temps


Le troisième mécanisme consiste à torsader un lien et à le couper. Selon les appareils et les besoins du viticulteur, il est possible de régler l'intensité de serrage. Plusieurs systèmes existent, mécanique ou électrique. « Par rapport à un liage manuel, un attacheur électrique permet de gagner 40 % du temps », explique Jean-Michel Plouzeau, de Pellenc. Des tests réalisés par la chambre d'agriculture de Charente Maritime conjointement avec la revue régionale Le Paysan Vigneron confirment ces gains de temps. Ces essais réalisés sur 500 baguettes par des salariés habitués à leurs outils montrent un également un différentiel assez faible entre des attacheurs mécaniques et des électriques.

Pellenc Fixion : quatre niveaux de serrage

Succédant à l’AP25, le Fixion lancé en 2011 se présente comme un pistolet, permettant de positionner le centre de gravité sur le dessus de la main, selon Pellenc. Adapté aux gauchers comme aux droitiers, le Fixion dispose d’une ouverture par le dessous : lorsque l’opérateur appuie sur la gâchette après avoir posé l’appareil sur le fil porteur et la baguette à lier, l’ouverture se ferme pour former la boucle. Puis, le fil est torsadé et coupé. Commercialisé 895 euros HT, le Fixion propose quatre niveaux de torsadage, donc quatre serrages différents. Pellenc propose un large choix de liens (papier avec fil 0,36 ou 0,44 mm, inox, photodégradable, extensible pour la formation des cordons).
La bobine est logée dans le dos, sous la batterie. L’opérateur doit tirer régulièrement sur le fil pour faciliter l’alimentation du Fixion.

Ligatex : pas de pincement

Fabriqué en France, le Ligatex est commercialisé entre 90 et 98 euros HT selon les revendeurs. Sa conception se distingue des autres appareils du marché par l’absence de pincement.
Il suffit de passer le fil et la baguette dans l’encoche, d’enfoncer à fond pour actionner
la prise de fil, puis de tirer vers soi pour torsader et rompre le fil, avant de soulever
l’appareil pour le dégager du rang.
De par l’absence de pincement, il n’y a pas de risque de tendinite ou d’autres TMS (1).
Trois diamètres de fils inox sont proposés, selon l’exposition au vent et aux embruns marins : 0,4, 0,44 et 0,5 mm.

Ligapal Adapté à tous les liens

Cet appareil combine un crochet servant à torsader le lien, après avoir formé la boucle manuellement, et une pince coupante.
L’opération s’effectue donc en deux phases. Le constructeur champenois propose des versions droitier ou gaucher au prix de 21-22 euros HT, ainsi qu’un large choix de liens : papier/acier, propylène/acier, simple ou triple fil de section 0,36 à 6 mm.

Infaco A3M V2 L’électrique léger

Lancé en 2010, l’attacheur A3M V2 se présente comme l’appareil électrique le plus léger du marché avec un poids de 650 g (750 g avec la bobine). Démontable sans outils et sans avoir
à défaire le harnais, celle-ci prend place à l’arrière de la pince.
Le fil porteur et la baguette sont passés dans l’ouverture.
Enfoncer à fond déclenche la prise du fil par la partie haute de la pince. Après avoir tiré vers soi, le fil est torsadé et coupé simplement en appuyant sur la gâchette. L’A3M V2 est
commercialisé 680 euros HT.

Ligavigne : une grance ouverture

D’origine allemande, cet appareil commercialisé par Stylsnaf dispose d’une petite bobine de fil, à la base de la poignée, qui alimente via un col de cygne le système de torsadage.
Un premier pincement permet à ce dernier d’agripper le fil.
Le second rapproche les deux extrémités de fil. Il suffit alors de tirer vers soi pour que le fil soit torsadé et rompu.
Trois diamètres de fil (0,4, 0,45 et 0,5 mm) sont proposés. L’appareil est vendu 169 euros HT.

Mage LEA 30 : le plus récent

Dernier-né des attacheurs électrique, le LEA 30 de Mage Application propose trois
positions de serrage. La bobine est logée dans le boîtier de batterie. Le fil passe dans
une gaine et est tiré jusqu’au bec d’attache par un petit moteur électrique. Le torsadeur est métallique et un système de débrayage permet d’extraire le lien en cas de bourrage.
Mage Application propose des liens papier/acier, plastique/acier (biodégradable) et PVC/acier. Il est vendu 1080 euros HT.

 

(1) Trouble musculo-squelettique.

En ligne

Retrouvez en images les essais des attacheurs réalisés par la chambre d'agriculture de Charente-Maritime sur :
www.youtube.com/watch?v=M_o1zbYRG0o

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