"Les disponibilités estimées pour la prochaine campagne seront de 74 millions d'h, largement en deçà de la moyenne quinquennale qui s'établit à 81 millions d'hl" a indiqué Philippe Janvier, du service économique de FranceAgriMer. Le niveau des disponibilités n'avait jamais atteint un niveau aussi faible depuis 1995. La récolte 2013, estimée à 45,4 millions d'hl, et des stocks en chute expliquent cette offre française exceptionnellement faible. Les stocks se sont drastiquement réduits à la propriété, accusant un retrait global de 14%. Ceux au négoce sont quasi stables, en retrait tout de même de 3%.Ces chiffres ne sont pas faits pour rassurer la filière viticole, d'autant que l'offre européenne est en hausse à 166 millions d'hl. L'Italie et surtout l'Espagne connaissent une progression de leur production. Dans ce contexte quelle sera la capacité de la production à imposer une hausse des prix, surtout sur les vins d'entrées de gamme ? Depuis quelques années, les importations de vin en vrac espagnols connaissent un dynamisme en France en répondant mieux aux critères de compétitivité de ce segment. Par ailleurs, la campagne 2012/2013 a montré que, malgré une hausse des prix, certains segments n'ont pas connus une compensation des pertes volumiques. C'est le cas des IGP rouges sans mention de cépages. "La France a-t-elle vocation à être compétitive sur tous les segments de marché ? C'est un débat qui devra être mené dans le cadre du plan stratégique de la filière qui s'inscrit dans la loi d'Avenir" a commenté Éric Rosaz, délégué des filières viticoles de FranceAgriMer.